Le projet de construction de cent (100) locaux commerciaux dans chaque commune tel que porté dans le programme quinquennal du Président de la République est en réalité un acquis pour la population d’une part et une source pour les collectivités locales d’autre part. Néanmoins, dans certaines localités, ces locaux réalisés dans les délais demeurent à ce jour non exploités et par voie de conséquence livrés à des actes de vandalisme et de délabrement de tout genre. Ainsi, l’exemple le plus frappant est la commune d’El-Adjiba qui a, à l’instar de toutes les communes du territoire national, tiré profit de ce programme qu’elle a mené à terme. Cependant, et à ce jour, aucune activité n’est engagée bien que trente-deux postulants aient vu leurs demandes de location acceptées sans pour autant prendre une initiative d’exploiter leurs locaux. Selon les informations en notre possession, beaucoup de facteurs sont à l’origine de cette hésitation ou plutôt du renoncement à l’exercice de leurs activités. Il s’agit en premier lieu du volet sécuritaire qui demeure la préoccupation majeure des acquéreurs. Ainsi, une visite aux alentours de ces locaux nous renseigne combien la vétusté a atteint son paroxysme dans ces lieux : des vitres brisées jusqu’à l’absence totale des commodités en passant par les grilles de sécurité qui font défaut. Hélas, force est de constater que cet endroit ne fait office que de lieux où tous les maux et autres vices apparaissent et font peser un sérieux danger sur la jeunesse qu’il faudra impérativement prendre à bras-le-corps pour éviter de néfastes conséquences. Beaucoup de citoyens, particulièrement les riverains, nous ont fait part de leur désarroi face à cet état de fait et souhaitent voir ces locaux en souffrance affectés à d’autres organismes d’utilité publique. «Comment une commune de 12 423 âmes ne dispose pas d’une structure sanitaire, de maternité alors que des locaux sont abandonnés ?» Nous déclare un citoyen. Beaucoup d’autres propositions sont avancées par les riverains qui regrettent l’usure qui affecte ces locaux. Si à El-Adjiba, ces locaux non exploités constituent un frein pour une relance économique à l’échelle locale, le cas de Bechloul est tout autre. Réalisés au cœur même de la commune, ces locaux sont actuellement exploités à plus de 70% et ne souffrent guère d’une quelconque dégradation. Quant à la localité d’El-Esnam, le constat est amer puisque les locaux situés à la sortie Ouest de la localité affichent un décor déplorable et une dégradation très avancée et fortement constatée. Et prenant acte des orientations du ministère de l’Intérieur portant sur l’autofinancement des collectivités à l’échelle locale, le wali de Bouira a, lors de la réunion qu’il a tenue avec les maires des 45 communes que compte la wilaya, exhorté ces responsables à émettre des propositions allant dans le sens de la revalorisation du patrimoine communal en vue d’une meilleure exploitation de ces locaux.
Smail M.