Il y a 50 ans, disparaissait Mohamed Iguerbouchen

Partager

Le 21 août 1966, le compositeur Mohamed Iguerbouchen rendait l’âme dans sa maison sise à Bouzaréah. Il n’avait que 59 ans mais il avait un riche et extraordinaire parcours. Ce natif des Aït Djennad, né le 13 novembre 1907 à Aït Ouchen, dans la commune d’Aghrib, aura connu un parcours artistique des plus prodigieux. De la Royale Académie de Londres au Lac de Constance en Autriche, ce berger kabyle a fait montre de son génie. Il était, d’ailleurs, le seul compositeur sur la scène du monde arabe, du moins à l’époque, à s’illustrer dans la composition d’œuvres symphoniques. Ses rapsodies, ses œuvres touchant à tous les genres musicaux font de ce génie polyglotte un musicien hors pair. Cependant, si on sait qu’il composa, avec son ami Vincent Scotto, la musique du film «Pépé le Moko» de Julien Duvivier, ou qu’il composa pour Farid Ali, Salim Halali ou Cheikh El Hasnaoui et tant d’autres, on ignore tout de ses œuvres symphoniques et ses rapsodies pour lesquelles il a enthousiasmé le public londonien en 1937, l’année où on le prit pour un russe : Igor Bushen. Quand verrons-nous un CD d’Iguerbouchen dans les bacs ?

Ali B.

Partager