Du spectacle et de l’émotion

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Du très bon spectacle a fait vibrer la salle du centre culturel Malek Bouguermouh d’Amizour, dès le 1er jour de cette 10ème édition du Festival du théâtre amateur qui a démarré avant-hier samedi, dédiée au feu bassiste Ryad Ouaret à qui l’on a rendu un vibrant hommage.

Le coup d’envoi de la manifestation a été donné dans l’après-midi, par le directeur de la culture de la wilaya qui dit dans son allocution, que l’événement avait «une importance capitale, car coïncidant avec la double fête historique du 20 Août». La cérémonie d’ouverture a connu des morts forts en émotion, notamment lors des différents témoignages sur le défunt Ryad. Le chanteur Mustapha Boumaza, de l’ex-groupe Les Maghrébins, n’a pu retenir ses larmes quand il évoqua ses souvenirs avec son compagnon et ami disparu. Après ces moments d’émotion, la fête a commencé. Et c’est la troupe locale de théâtre Times dh’ourar (feu et chants) qui est montée sur scène la première, avec sa pièce «Djeha», du metteur en scène Rabai Guechi. «Nous avons assuré le spectacle pour notre propre public et nous voulons donner une plus grande envergure à ce Festival qui fait la fierté de notre commune», dira Rafik Abbas un des comédiens de cette troupe qui, soulignons-le, a joué hors du concours pour le prix Malek Bouguermouh. Concernant ce concours, ce sont les Oranais de la troupe Assirem qui ont ouvert le bal en assurant la première soirée du festival avec une pièce intitulée «Tirga NChibuh», durant 1h30, traitant de l’exil et du déni identitaire. La pièce est du metteur en scène Younès Ressous et ses interprètes sont des habitués du Festival. Le public présent a eu droit à des affiches de haute facture, riches en humour et en messages à l’adresse de chacun de nous. 15 troupes, parmi les 18 participantes au Festival, vont concourir pour le prix Malek Bouguermouh de cette édition qui durera jusqu’au 25 de ce mois d’août. La compétition ne fait que commencer, et de l’avis de connaisseurs, des révélations sont déjà en train d’émerger parmi les jeunes comédiens. «Cela nous rassure, car la relève est ainsi assurée pour l’art théâtral, surtout dans son expression kabyle», dira Mokhtar Akrour, animateur des spectacles de ce festival. Le concours s’effectue au rythme de 3 pièces par jour, pour permettre aux membres du jury de bien suivre et évaluer chacune d’elles et chacun des comédiens sur scène. Cela promet une belle animation, notamment nocturne, dans la ville d’Amizour, surtout en cette dernière ligne droite des vacances.

Nadir Touati

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