Panique aux urgences

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Hier, aux environs de 1h du matin, un jeune d’une trentaine d’années répondant aux initiales M. D. s’est présenté au niveau du service des urgences de l’hôpital Bachir Mohamed d’Aïn Bessem avec une plaie béante à l’abdomen.

Une blessure par arme blanche qui a été immédiatement soignée par le personnel médical d’astreinte. Après avoir été recousu, le jeune homme, qui avait exigé la venue des policiers, a été orienté vers le cabinet du médecin pour se faire délivrer un certificat médical. Visiblement sous l’effet de psychotropes où en état d’ébriété avancé le blessé entrera de force dans le cabinet du médecin et s’en prendra violemment à un patient évacué pour une auscultation en le frappant à trois reprises à la tête. Le forcené tentera ensuite d’agresser le médecin de garde et l’infirmier. S’ensuivra une course poursuite à travers l’EPH où l’agresseur pourchassera le personnel médical à travers les coursives de l’hôpital. Il sera finalement maîtrisé grâce à l’intervention des policiers, qui l’emmèneront au commissariat en cellule de dégrisement. Le patient agressé dans l’enceinte du cabinet médical s’en sortira avec trois points de suture à la tête. Pour leur part, le médecin et l’infirmier ont adressé leurs rapports à leur hiérarchie pour signaler cette énième agression du genre. Pour leur part, les deux sections syndicales de cet EPH, à savoir l’UGTA et le SAP, ont décidé d’organiser une journée de protestation ce jeudi devant l’administration, afin de dénoncer les conditions d’insécurité auxquelles est confronté quotidiennement le personnel médical de l’hôpital d’Aïn Bessem. Par ailleurs, ces mêmes syndicats dénoncent le mutisme de l’administration et l’absence d’agents de sécurité et de policiers en ces lieux. À noter que l’administration de l’hôpital devrait déposer plainte contre l’agresseur en question qui s’avère être un repris de justice.

Hafidh B.

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