S. Ait Hamouda
Le logement en Algérie globalement et dans la wilaya de Tizi-Ouzou particulièrement est vraiment un casse-tête. Et pourtant, ce ne sont pas les programmes qui font défaut depuis le temps qu’on parle de loger tout le monde, que chaque Algérien sera logé avec dignité que tous les célibataires auront un chez soi, qu’il n’y aura personne sans logement. Mais, la réalité est là ! Elle persiste. Il n’y a pas de logement pour tous. AADL et les retards accumulés, LSP itou, LPA idem, rien ne marche, rien ne va, tout se construit et personne n’habite. Où est le problème ? Il est partout. On confectionne des listes de bénéficiaires du logement social et à l’arrivée, ce sont d’autres qui en bénéficient et pas les premiers inscrits. D’où la protestation, les colères, les squats et même des suicides. Et dans tout cela, il y a des gens qui se permettent des logements aux nez et barbe de ceux qui n’en ont pas. D’où ils tiennent ça ? Ils l’ont hérité de ceux qui se taisent, de ceux qui laissent faire, de ceux qui n’en ont cure que tout ne fonctionne pas comme ça devrait l’être, normalement. Qu’on nous dise ce que l’on doit faire pour mériter une considération, une importance, à la mesure de notre impatience de recouvrer un droit constitutionnel, en principe inaliénable et à l’évidence aliénée. Si chaque Algérien a droit à un logis, pourquoi certains doivent faire des courbettes, des génuflexions, se plier en quatre, montrer patte blanche, faire intervenir ses connaissances, s’il en a, ou encore payer le prix fort, s’endetter à se racler la peau pour escompter faire partie des élus, des privilégiés, des heureux bénéficiaires du logement. Et si tout au moins la demeure, l’appartement, la maison, l’abri est fidèle à ce qu’on lui a proposé au départ, au plan initial, pour lequel il s’est avancé pour lequel il peine à trouver l’argent nécessaire afin de l’habiter. Sortir de la qualité de SDF, quitter ses parents et avoir un gîte à soi, en toute propriété en locataire ou en copropriété cela semble plus éreintant qu’un parcours du combattant. Que dis-je, le parcours du combattant est une sinécure par rapport à ce qui vous attend quand vous faites votre demande pour l’acquisition d’un logement. C’est le chemin de croix, la galère, les galères, les douze travaux d’Hercule, c’est tout simplement dantesque.
S. A. H.