C’est pour la première fois que cette ville reçoit une activité commerciale de ce genre. Il s’agit de la foire sous le chapiteau. En effet, depuis mercredi dernier, l’endroit choisi à proximité du CEM Saïd Boubeghla ne désemplit pas. Dès les premières heures de la journée, des files de voitures commencent à arriver sur les lieux. D’ailleurs, les jeunes qui gèrent les parkings ont du pain sur la planche. Certes, ces jeunes tirent profit de cette quinzaine organisée dans leur ville, tout de même, il faut reconnaître que leur mission n’est pas facile. Sur le plan organisationnel, c’est impeccable parce que la place prévue pour cet effet est aussi spacieuse pour contenir non seulement les exposants venus des quatre coins du pays mais aussi le flux de clients en cette période estivale. Les organisateurs ont bien misé sur la période (du 17 août au 26 septembre) parce qu’elle couvre trois rendez-vous importants: tout d’abord c’est la période des fêtes, puis ce sera la rentrée scolaire qui sera suivie juste après de la fête de l’Aïd El Kébir. » En tout cas, les prix sont plus abordables ici que dans les magasins. Vous avez tout le choix. En plus des vêtements, il y a de la vaisselle, des appareils électroménagers, de la literie et même des fournitures scolaires », nous répondra ce père de famille accompagné de ses enfants et qui venait de mettre dans le coffre de son véhicule plein de choses. Et de nous expliquer: » si vous comparez entre les prix de tout ce que j’ai acheté ici et ceux des magasins, il y a une différence d’au moins quatre mille dinars. Vraiment, c’est une chance pour nous qu’une foire commerciale soit programmée en cette période. Dans notre virée sur les lieux, presque tous les avis sont les mêmes : les prix sont plus abordables qu’ailleurs. Certains préfèrent seulement visiter les différents stands en attendant les deux derniers jours car des rabais et des remises sont en ligne de mire des participants. « C’est sûr que vers la clôture, les prix seront revus à la baisse. D’ailleurs, c’est la stratégie des exposants. Une fois qu’ils ont fait des bénéfices satisfaisants, ils liquident leur marchandise à des prix acceptables », estimera de son côté un autre visiteur. Du côté des marchands, c’est la même réponse. » Nous n’avons pas regretté de prendre place ici même si le loyer exigé est un peu élevé. Au cinquième jour, nous avons remarqué une grande affluence. C’est pour vous dire que tous les produits marchent », nous confiera un vendeur de couettes venu d’une wilaya limitrophe. De telles initiatives sont à encourager. Qui ne souvient pas des braderies organisées ici et là durant les années 70 et 80 ?
Amar Ouramdane
