L’occupation des trottoirs et de la moindre surface nue à l’intérieur des périmètres urbains ou des espaces qu’on qualifie exagérément de verts par des marchands ambulants, s’est généralisée à travers toutes les agglomérations et centres urbains de la daïra de M’Chedallah.
Les occupants de ces espaces défient pour ainsi dire les lois de la République et les nombreuses institutions de l’état directement concernées tels que les APC, les services de l’urbanisme, les deux corps de sécurité (sûreté urbaine et gendarmerie), les services d’hygiène et ceux du commerce. Cet état de fait ne manque pas de générer anarchie et risques sur la santé publique. Il y a aussi les stationnements anarchiques de véhicules des deux côtés des larges rues et boulevards principaux dans les grands centres urbains. L’alignement continu de véhicules de chaque côté réduit les voies d’accès en sentiers de chèvres où les croisements s’effectuent difficilement. C’est le cas au chef-lieu de daïra, la nouvelle ville de M’Chedallah, Raffour et Chorfa. Cette situation est à l’origine d’un révoltant désordre et des embouteillages monstres quotidiens sur toutes ces routes à grande circulation à l’image de la RN5 sur son tronçon d’une dizaine de Km entre El Adjiba et le chef-lieu de commune d’Ath Mansour, la RN30 sur l’itinéraire d’environ 02 Km entre l’ancienne et la nouvelle ville de M’Chedallah, mais aussi et surtout sur le tronçon de 05 Km entre la ville de Raffour et celle de Chorfa et de la RN15 M’Chedallah-Béjaïa. Ce tronçon enregistre quotidiennement des embouteillages qui font le cauchemar des usagers de cet axe routier, l’un des plus importants de l’est du pays notamment durant les trois mois de la saison estivale. Là l’on assiste à de spectaculaires bouchons, et ce, à cause d’abord de l’occupation des trottoirs tant par les commerçants qui exercent dans l’informel que les commerçants fixes qui transforment les mêmes trottoirs en devantures de magasins et étalages, obligeant les piétons à marcher directement sur la chaussée en prenant des risques insensés en slalomant entre les files de véhicules en marche. Le tout aggravé par des stationnements anarchiques des deux côtés de la chaussée qui fait aussi office de boulevard central de ces deux importantes agglomérations. Un état de fait des plus révoltants évoqué à maintes reprises dans ces mêmes colonnes sans qu’une des nombreuses institutions de l’état directement concernées ne fasse le moindre geste pour y mettre un terme. Toutefois, une récente opération de délocalisation menée par l’APC de Chorfa a été menée sur injonction du wali à l’encontre des marchands de fruits et légumes fixes qu’on qualifie d’ambulants. Seulement, ces dernières semaines, ces vendeurs de l’informel recommencent à revenir et réoccupent peu à peu les lieux après à peine deux mois de cette opération saluée tant par les riverains que par les milliers d’usagers de cet axe routier. Au rythme où ces occupants réinvestissent les lieux, l’anarchie ne tarderait pas à se réinstaller avec la même ampleur qu’auparavant. L’absence des services de l’état sur le terrain en serait la cause principale. A cet état de fait, s’ajoute celle des dos-d’âne anarchiquement aménagés même sur certaines routes nationales faisant fi de la réglementation et même de la convention internationale interdisant ce genre d’ouvrages sur les routes dites à grande vitesse. Une convention ratifiée par l’Algérie. Des dos-d’âne poussent comme des champignons par effet d’entraînement et qui font pour ainsi dire boule de neige. On les trouve là où l’on s’attend le moins : au détour d’un virage ou encore au creux d’une descente. En fait, aucune route n’est épargnée que ce soit les routes nationales telles que la RN5 sur son tronçon entre Ighrem et Ath Mansour, la RN15 entre le carrefour d’Oughazi dans la commune de M’Chedallah et la sortie est du chef-lieu de Chorfa, ou enfin la RN30 entre la nouvelle et l’ancienne ville de M’Chedallah. Idem pour la totalité des chemins communaux ou de wilaya partout dans la circonscription de la daïra de M’Chedallah.
Oulaid Soualah

