Les grottes féeriques d’Aokas, à une vingtaine de kilomètres de Béjaïa, sont une vraie aubaine pour les habitants de la région et ses environs, qui y viennent pour quelques heures à la recherche de fraîcheur marine, de détente et d’ataraxie en ces journées de canicule.
Elle demeure aussi celle qui exalte l’intérêt des estivants en villégiature et autres visiteurs littéralement, ensorcelés par le relief grandiose et enchanteur qu’elle présente pour la délectation des mirettes. La grotte féerique d’Aokas a constitué depuis toujours une destination de rêve de première bourre pour les touristes qui y ont été charmés par la beauté insigne du lieu. Elle présente une kyrielle de stalactites et stalagmites aux formes de sculptures singulières à l’intérieur desquelles on peut, par prescience, subodorer des formes représentant divers aspects. Ces concrétions de calcaire, ascendantes et descendantes, ont la caractéristique d’être des instruments de musique à les pianoter à la main ou avec un bidule. Le vacancier qui arpente la rue et les deux tunnels bâtis en contre bas de la route longeant la berge de la mer est également subjugué de facto par le promontoire qui surplombe la ville et faisant face au glauque de la côte bercé par le ressac des vagues. Pour pouvoir s’engouffrer à l’intérieur de la grotte, le visiteur devra toutefois s’armer de patience devant la file d’attente qui grossit à mesure que le temps s’égrène. Une fois à l’intérieur, le visiteur s’adonne en toute quiétude à la contemplation de l’antre fantasmagorique qui s’apparente à s’y méprendre à un espace intersidéral. Une configuration envoûtante qui procure des sensations kaléidoscopiques où le visiteur lambda ne peu que s’extasier. La visite s’effectue à travers, l’entremise d’un guide chargé d’aiguiller les visiteurs dans l’enceinte de l’excavation. La stalagmite est une colonne formée par des concrétions à partir du sol des grottes, tandis que la stalactite est une colonne qui descend de la voute d’une grotte et qui est formée par des concrétions calcaires. La stalagmite comme la stalactite pousse d’un centimètre par siècle ce qui est tout simplement ahurissant. Les stalactites blanches sont formées de calcites d’oxyde de fer et les traces noires déposées dessus sont des résidus de concrétions calcaires. Quelques stalagmites se déclinent par des formes de déjà-vu comme le Hoggar, le singe magot et bien d’autres aspects auxquels on peut imputer toutes sortes d’images.
Prodiges de la nature
Les grttes s’enlisent dans la roche menée par un escalier ripant et moite. Un faisceau lumineux guide la visite et éclaire la grotte. Un espace confiné et tortueux sur 700 mètres carrés de curiosités. La grotte féerique de plus en plus attrayante draine un nombre important de visiteurs par jour, venus dégoter un lieu idyllique et majestueux. Un hobby qui s’incruste au fil des ans dans les mœurs des estivants. Un passage incontournable où une halte s’impose, ce qui corrobore le déferlement et l’engouement sans commune mesure des visiteurs et autres touristes sur de tels prodiges de la nature. En matière de panorama et de potentialités touristiques, Aokas peut s’enorgueillir d’avoir sur son sol une merveille qui fait sa fierté. En somme, un viatique qui contribue à la promotion et au développement du tourisme durable. Néanmoins, ces dernières années, le tourisme dans la région est en état d’hibernation dans lequel se morfond, malgré les conditions idoines qu’elle recèle la contrée édénique qui a besoin, par ailleurs, d’un tourisme judicieux, d’un aménagement prolongé et non d’un discours catilinaire boursouflé de catharsis.
B. Mokrani