Le calvaire des retraités et pensionnés

Partager

Le phénomène des bousculades et agglutinements, à longueur de journées, de personnes âgées devant les guichets de la banque agricole du développement rural (BADR) de M'Chedallahb perdure.

Malgré une extension de l’infrastructure depuis l’année passée, la longue chaîne ne semble pas pour autant terminée. Ce phénomène prend les proportions d’une véritable torture pour ces personnes âgées des deux sexes notamment durant la période de l’échéancier mensuel des versements des retraites et pensions en devises entre le 20 et le 25 de chaque mois. Un fait aggravé durant la saison estivale à cause du départ en congé des agents, ajouté aux congés de maladies ou de maternité comme nous l’expliquera le directeur de l’agence qui nous a reçus lundi dernier. D’où la réduction des proposés aux guichets des versement des retraites et pensions à trois agents pour faire face aux 7420 clients, selon les statistiques des comptes clients en devises au niveau de cette institution dont l’écrasante majorité se présente durant ces cinq jours de fin de mois pour percevoir leurs dus. Et l’on assiste à un spectaculaire rassemblement et bousculade de personnes âgées dont la majorité a contracté des maladies chroniques, tels que le diabète ou l’hypertension. D’autres sont carrément infirmes et handicapées moteurs qui attendent des heures sinon des journées entières et plusieurs journées de suite devant la porte de cette banque sous un soleil de plomb et une chaleur suffocante, soit dans des conditions inhumaines. Il faut préciser que la minuscule salle d’attente ne peut pas contenir plus de six personnes à la fois et que l’appariteur qui éprouve toute les peines du monde à juguler cette marée humaine, fait rentrer à tour de rôle, par vague, à l’intérieur du sous-sol où sont aménagés les guichets lors de l’opération d’aménagement et d’extension. Quant aux bureaux de l’étage supérieur, selon le responsable de l’agence, ils sont réservés aux diverses opérations du service commercial. Ce dernier dira qu’il a été mis en place un système de versement par procuration à ces retraités notamment les plus âgés ou les malades mais, affirmera-t-il, la plupart refusent ce procédé et préfèrent venir eux-mêmes percevoir leurs mensualités. Signalons au passage que la circonscription de cette agence couvre deux daïras, M’Chedallah et Bechloul, mais bien qu’une nouvelle agence ait été ouverte à Bechloul, les retraités et pensionnaires de cette daïra refusent de procéder au changement d’adresse à cause des contraintes bureaucratiques sachant que ce changement de domiciliation bancaire doit être signalé aux institutions étrangères (caisses de retraites) qui versent ces pensions et que l’opération prend du temps avec une rupture des versements qui peuvent durer entre deux à trois mois.

Oulaid Soualah

Partager