Il était un peu plus de neuf heures trente, dans la matinée d’hier quand l’unité de la protection civile de Draa-El-Mizan fut avisée d’un incendie qui venait de se déclarer à Draa-Essachem, dans le quartier d’Ichemlal. Aussitôt, des pompiers à bord d’un véhicule anti-incendie rejoignirent le lieu du sinistre mais devant l’ampleur de la tâche, ils durent appeler des renforts. L’opération, dirigée par le chef de l’unité en personne ainsi que d’autres officiers, a mobilisé tous les véhicules. Il s’agit d’un feu qui a pris dans une réserve de bottes de foin installée près de l’habitation du propriétaire, un céréaliculteur. «Il y a plus de mille deux cents (1200) bottes de paille entreposées», nous déclare ce fellah qui regarde impuissant, partir en fumée, une grand partie d’une année d’un dur labeur alors qu’il n’a pu en sauver, dans la précipitation, qu’une dizaine. Aussi, interrogé sur les causes qui pouvaient être à l’origine de ce sinistre d’autant plus que certainement, toute la famille, notamment les enfants en bas âge, ont été sensibilisés sur les éventuels dangers que représente cette promiscuité notre interlocuteur n’hésite pas à nous confier que cet incendie aurait pu être causé par des étincelles d’une meule utilisée par un ouvrier travaillant juste à quelques mètres de cette aire de stockage. Par ailleurs, signalons que les pompiers ne quittèrent les lieux qu’après que cette «belle grande maison de paille» n’est devenue qu’une poignée de cendre. «Heureusement que les alentours de cet entrepôt avaient été complètement nettoyé ce qui a épargné les habitations. Cela démontre que ce céréaliculteur a suivi les consignes qui avaient été données au préalable, lors de nos réunions juste avant le début de la campagne moisson-battage mais comme on dit, le risque zéro n’existe pas», nous déclare le chef de l’unité locale de la protection civile avant d’ordonner à ses hommes, après plus de deux heures et demi de présence, de ranger leurs matériels pour rentrer à la caserne .
Essaid Mouas
