«D’abord garantir l'autosuffisance»

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«Ma mission est de redresser l’activité de cette entité économique», a déclaré d’emblée le gérant de la société Inalca, ex-Enafroid de corso, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, hier, au niveau de l’unité. Sous l’appellation de Mag Sahel, celle-ci, après sa privatisation, avait établi, le 16 avril 2008, un partenariat avec des Italiens. Le cahier de charge garantissait le maintien de ses 46 employés et la création, dans un délai raisonnable, de 109 autres postes de travail, uniquement pour les Algériens. Il préconisait également un investissement de 34 milliards de centimes, pour y développer le stockage de différentes espèces de poissons, des viandes rouges et blanches et d’autres aliments. «Mais j’ai constaté que pendant sept années l’activité est restée figée», précisera le conférencier, représentant de la partie italienne qui détient 70 % de cette SARL, alors que la partie algérienne n’en détient que 30%. Il tiendra à souligner qu’il a été désigné pour la gérance de cette structure, en remplacement d’un Algérien. Et dès mon arrivée, dira-t-il encore, «j’ai mis rapidement en place les conditions essentielles pour l’amélioration de la production, à commencer par l’adoption des règles de management, entre autres l’instauration d’un climat de confiance et une solidarité entre les employés, parallèlement à la vérification constante des produits et des bons de commande. Par conséquent, la situation s’améliore de plus en plus et le développement de cette société ne saurait tarder», assurera-t-il, en précisant qu’il applique les mêmes règles de gestion de la société-mère établie en Italie, reconnue mondialement comme leader dans ce domaine économique précis. Dans cette usine, on constate l’introduction de nouvelles techniques de conditionnement des produits, avec par exemple celle dénommée Ik wef permettant la conservation de la viande hachée. Par ailleurs, 250 m3 sont réservés à une quantité allant jusqu’à 17 000 tonnes de marchandises. L’on prévoit également, dans quelques années, la construction d’une filiale à Larbaa, dans le cadre d’une coopération internationale, et de nouveaux abattoirs, notamment pour l’augmentation de la production de viande hachée, de merguez et de boulettes. «Mais la priorité à présent, est de garantir l’autosuffisance avant de passer à l’exportation des produits alimentaires que nous voulons diversifier», tiendra à préciser le conférencier. Celui-ci réitérera sa conviction que cette entreprise deviendra un jour un fleuron industriel en Afrique. Les primes des travailleurs ont été déjà augmentées, en attendant la hausse prochaine de leurs salaires, alors que ces derniers craignaient, il y a à peine une année, la liquidation de cette ex-unité économique publique, a-t-on signalé.

Salim Haddou

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