L’importance d’une route devant désenclaver définitivement la région d’Aïn El-Hammam, à cinquante kilomètres de Tizi-Ouzou, et les communes environnantes n’est plus à démontrer.
Pour accéder à l’autoroute ou même à une route nationale convenable, les automobilistes doivent parcourir, au bas mot, une cinquantaine de kilomètres sur des routes étroites et parsemées de virages dangereux. Près de deux heures de temps sont nécessaires pour quitter la région. C’est dire que l’annonce, il y a quelques années, du projet de réalisation d’une voie rapide devant relier Aïn El-Hammam à Draâ El-Mizan, et de là à l’autoroute Est-Ouest, a fait rêver plus d’un routier. Un rêve, malheureusement, qui s’éloigne au point de devenir une utopie pour les habitants. Même si du côté des autorités on ne cesse de répéter que le projet n’est pas annulé mais seulement reporté les citoyens n’y croient plus. Personne ne semble être au courant des suites qui lui sont réservées. En tous cas, pour le moment, il ne semble pas d’actualité. Pourtant, l’an dernier, des sources au fait de la question nous avaient déclaré que l’étude du tracé était finalisée et qu’il ne restait plus que des détails pour lancer les travaux. Depuis, plus rien. Avec la situation financière actuelle du pays, le dossier rangé dans un tiroir risque d’y rester longtemps, à moins qu’une main secourable vienne le sortir et le classer parmi les projets importants. Ceux qui ne connaissent pas la région ne peuvent savoir ce que sa population endure faute de routes. A titre d’exemple, la route reliant Larbâa Nath Irathen à Aïn El Hammam, sur une distance de vingt kilomètres, comporte plus de trois cent cinquante virages plus dangereux les uns que les autres. L’étroitesse de cette voie permet difficilement l’accès aux gros engins qui risquent d’emboutir les autres véhicules ou de chuter dans un ravin à la moindre inattention. D’ailleurs, des accidents souvent mortels y sont enregistrés. Notons que, parallèlement au projet devant relier Aïn El Hammam à Draâ El-Mizan, une déviation de la ville avec une sortie vers la route de Tamda, a été également évoquée à l’époque. Mais au point où en sont les choses, la route de l’ex-Fort National ou celle de Mekla demeureront, pour longtemps encore, les seules issues pour les habitants des communes d’Aïn El Hammam, d’Iferhounène et des autres régions de montagne.
A.O.T.

