Les villageois de Blaazem crient leur détresse

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Les villageois de la petite bourgade de Blaazem, relevant de la commune de Lakhdaria, à une soixantaine de kilomètres à l’Ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, crient leur désarroi face à la détérioration qui affecte leur patelin perché à plus de 780 mètres d’altitude. Ces citoyens se disent «las» des promesses non-tenues par le maire de Lakhdaria, qui a été selon eux, destinataire de plusieurs requêtes dans lesquelles ils expriment nombre de doléances. Parmi les priorités de ces villageois, on citera le raccordement au réseau d’AEP et le branchement au gaz naturel, ainsi que l’aménagement des routes qu’ils disent impraticables. En effet et s’agissant de l’épineux problème du raccordement à l’eau potable, les villageois de cette bourgade soulignent le fait que plusieurs demandes ont été introduites auprès des services concernés, dans l’hypothétique espoir d’un raccordement, mais en vain. «Nous sommes encore et toujours réduits à nous approvisionner en eau à partir de la source de Tala Mokran, située à une dizaine de kilomètres en contrebas», dira un habitant de ladite localité. Selon quelques citoyens interrogés sur le sujet, les autorités de la wilaya s’étaient, pourtant, engagées à accélérer les travaux de raccordement au réseau AEP, via le barrage Koudiet Acerdoune, sis dans la commune voisine de Maâla. Pour ce qui est du gaz naturel, ces villageois se disent désespérés de le voir arriver dans leurs foyers. D’ailleurs, aucun projet d’un éventuel raccordement à ce combustible n’est inscrit à ce jour. «Même les bonbonnes de gaz butane font défaut, nous faisons carrément recours au bois pour nos besoins en cuisine et en chauffage», fulmine un habitant, d’un ton las et exaspéré. Et d’ajouter : «Nous avons écrit, protesté mais en vain (…). Les autorités restent sourdes à nos doléances». Ces témoignages, reflètent le désarroi et surtout la colère des villageois de Blaazem. Ils ne savent plus à quel saint se vouer, pour mettre fin à ce calvaire qui n’a que trop duré. En outre, le tronçon de la RN05, reliant cette localité au hameau voisin d’Ouled Ali et à tant d’autres localités de cette municipalité se trouve dans un état lamentable, sur plus de 5 kilomètres. D’ailleurs, les crevasses et autres nids-de-poule y sont légions et sont à l’origine de nombreux accidents de circulation survenus au niveau de cette route particulièrement sinueuse. Certes, des travaux de réfection ont été entamés par les services communaux, au début du mois de mars dernier, mais de l’avis des certains citoyens rencontrés, cette route nécessiterait bien plus que ces travaux qualifiés de rafistolage.

A. M.

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