Des quartiers sans électricité

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Une myriade de quartiers situés à travers plusieurs villages et hameaux de la commune de Sidi Ayad, attend depuis de longs mois un improbable raccordement au réseau électrique. «La demande de branchement audit réseau est en constante augmentation. À la faveur du programme de promotion de l’habitat rural, il y a une émergence régulière de nouveaux quartiers, de pâtés de maisons et d’habitations éparses qu’il faut raccorder», nous fait savoir le premier magistrat de la commune. L’édile communal nous confie que le projet d’électrification de certains quartiers est en stand-by depuis 2011. «C’est le cas, dira-t-il, des quartiers Ighil 1, Ighil 2 et Alma». Pour donner un coup d’accélérateur à ce projet, les services de la municipalité ont élaboré au cours de ces derniers mois, des fiches techniques au profit de tous les quartiers en attente d’électrification. «Cette opération nous a coûté 600 millions de centimes. Le dossier a été transmis à l’APW, et on attend toujours une suite qu’on espère favorable», affirme le maire. Il va sans dire que les propriétaires de toutes ces demeures non raccordées au réseau sont confrontés à un scabreux dilemme : prendre son mal en patience en se résignant au poireau, ou se résoudre au système D en bricolant une ligne de fortune. Beaucoup, témoigne-t-on, ont vite fait de jeter leur dévolu sur la 2e option. «Ce n’est pas tant l’attente en elle-même qui pose problème ; mais l’incertitude qui mine le moral et met les nerfs à fleur de peau», glapit un citoyen du village Igueran Herrat, confessant avoir effectué un branchement provisoire grâce à la générosité d’un proche. «Les branchements de fortune sont légion. Tout le monde y recourt, car il n’y a pas de solution de rechange», clame un autre habitant de Hammam Sidi Ayad.

N. Maouche

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