à la veille de la rentrée scolaire, l’APC de Bouzeguène et à l’instar des autres communes de la daïra, apporte les derniers réglages pour que cet événement se déroule dans de bonnes conditions. En effet, c’est avant-hier que les services concernés ont commencé à distribuer, sur les16 écoles primaires, des fournitures de bureaux et des produits d’entretien. Aussi, une liste contenant les noms de quelque 577 élèves issus de familles démunies a été élaborée par le président de la commission sociale pour bénéficier de trousseaux scolaires, comportant cartables, feuilles de dessin, cahiers, trousses, etc. La subvention destinée pour ces aides est de l’ordre de 144 millions de centimes, soit 72 millions de centimes de plus comparativement au montant réservé l’année passée, à ce programme. En plus de cette action de solidarité envers les élèves démunis, les responsables de l’APC comptent prendre en charge l’alimentation en eau potable des écoles primaires, en plus du ramassage scolaire. Aussi, cinq bus communaux seront mobilisés pour transporter les collégiens des villages Sahel, Ahrik et Ait Sallah. Deux bus privés se chargeront, eux, de transporter les lycéens de Takoucht, Taourirth, Sahel, Houra, Ahrik et Ait Sallah vers le lycée technique des frères Hanouti à Louda. Sur un autre volet, une enveloppe budgétaire de 300 millions de centimes est dégagée pour approvisionner 15 écoles primaires en denrées alimentaires.
Pour les parents, c’est une autre saignée…
Avec toutes ces dépenses qui se présentent, notamment la fête de l’Aïd et la rentrée scolaire, les parents se trouvent pris à la gorge. la rentrée a toujours été l’une des plus grandes préoccupations des parents soucieux de satisfaire leurs enfants même au détriment de leur maigre budget. Le comble est que cette année, la rentrée scolaire coïncide avec la fête de l’Aïd El Adha. Et qui dit l’Aïd El Adha, dit l’achat du mouton. Ce dernier aussi est coté à pas mois de 40 000 DA, ajouter à cela toutes les dépenses qui viennent avec. Pour les fournitures scolaires, un cartable est affiché entre 1 500 et 2 300 DA, un cahier de 96 pages est cédé à 80 DA, celui de 192 pages à 100 DA et à chaque fois que le nombre de pages monte, le prix aussi. Sans oublier la blouse qui est cédée aussi entre 1 500 et 2 000 DA. «Je travaille comme agent de sécurité et mon maigre salaire d’à peine 22 000 DA ne me permet pas de tout acheter à mes six enfants. Ajouter à cela les charges à payer (électricité eau, nourriture…). Cela fait deux mois que je serre la ceinture pour pouvoir offrir à mes quatre enfants scolarisés (un au primaire, deux au CEM et une fille au lycée) le nécessaire, mais c’est difficile. Les vêtements, les fournitures scolaires et les frais de transport, tout est cher», dira un père de famille. Les parents d’élèves appellent les autorités à élargir les aides aux élèves du fondamental et du secondaire pour permettre aux parents de respirer un peu. Le contrôle s’avère urgent pour les prix de tous les produits. Les commerçants, de leur côté confirme l’augmentation des prix des fournitures scolaires. «Les prix de gros sont très élevés par rapport à l’année passée», dira un vendeur.
Fatima Ameziane
