1, 2, 3 ça tourne dès samedi !

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C’est ce samedi 3 septembre ques’ouvrira la 14e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa, avec près d’une trentaine de films à l’affiche des pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe.

Trois types d’activités ont été programmés par Abdenour Hochiche, responsable de Project’heurs, l’organisateur des rencontres. Il s’agit de rencontres avec des cinéastes, des ateliers d’écriture et de formation, ainsi que des rencontres thématiques. Quelques vingt-sept films sont programmés à la projection, entre la Cinémathèque de la Place Gueydon, qui vient d’être équipée de nouveaux moyens de projection de qualité aussi bien en son et en vidéo, et le Théâtre Régional de Béjaïa. Sur les vingt-sept projections, il y aura six longs métrages, onze courts métrages et dix films documentaires. Ils viennent de six pays différents, dont le Maroc, la Tunisie, le Liban, le Burkina Fasso, la France et bien sûr l’Algérie. La sélection n’a pas été facile pour le comité d’organisation qui a reçu plusieurs propositions. La qualité a été privilégiée au détriment du bricolage et de l’amateurisme. Après toutes ces années, les Rencontres Cinématographiques de Béjaïa veulent passer résolument à un stade supérieur. De plus l’événement a acquis une renommée internationale et s’impose de plus en plus comme un événement marquant de la vie cinématographique non seulement de l’Algérie, mais de toute la région. Le sérieux semble donc être la marque de fabrique de Project’heurts, et ses responsables comptent maintenir le cap, en dépit de la faiblesse de leurs moyens. Du 3 au 9 septembre, le public bougiote aura donc le loisir de se rendre au cinéma tous les jours, pour découvrir des œuvres de qualité et rencontrer des producteurs, réalisateurs et acteurs, soumis à leur regard et appréciations. Dès samedi soir donc, les 14èmes RCB devront ouvrir avec des courts métrages. ‘3:30’ du Libanais Hussen Ibraheem et ‘Kindil El Bahr’ du Franco-Algérien Damien Ounouri, seront projetés au niveau de la Cinémathèque de Béjaïa. Il y aura ensuite toute une série de projections, de longs métrages de fiction, comme ‘La sirène du Faso Fani’ de Michel Zango du Burkina Fasso, puis ‘600 euros’ du Français Adnane Tragha, puis encore ‘Good Luck Algeria’ du Franco-Algérien Farid Bentoumi. ‘Strave your dog’ du Marocain Hichem Lasri est également au programme, tout comme ‘La mer est derrière vous’ du même cinéaste qui a réussi, semble-t-il, à s’imposer aux organisateurs au vu de la qualité de ses produits. Les courts métrages arrivent en force avec une dizaine de productions. Il y aura, entre autres, ‘Diaspora’ du Tunisien Alaeddin Abou Taleb et ‘Jungle’ de la Française Colia Megret, ‘Fi Rassi rond-point’ (Dans ma tête un rond- point) de Hassen Ferhani qui a beaucoup fait parler de lui ces deniers temps, ‘Vote off’ de Fayçal Hammoum, ‘Hier, aujourd’hui et demain’ de la célèbre cinéaste Yamina Bachir Chouikh, puis ‘Des hommes debout’ une production franco-libanaise de Maya Abdul-Malak. Il faudra également signaler la première de ‘Je te promets’, un film en kabyle réalisé par Mohamed Yargui et produit par Moussa et Amina Haddad. Ce film attendu depuis plus d’une année va constituer un événement dans l’événement, puisqu’il relate une histoire typiquement bougiote, avec le langage et les us et coutumes locales. Si le sujet est localisé à Béjaïa, sa thématique est universelle : la promesse donnée par un frère à sa sœur, dans un scénario émouvant. D’autres œuvres importantes seront également projetées et ce, pour la première fois en Algérie, comme « Foudre, une légende en quatre saisons » de Manuela Morgaine, « Bienvenue à Madagascar » de Françoise Prenant, et « Géographie » de Chahigh Azramounian. Durant ces rencontres, des ateliers de formation à l’écriture cinématographique seront organisés, avec la participation de plusieurs cinéastes. D’ailleurs, deux bourses seront octroyées pour les plus méritants des prétendants aux métiers du cinéma. Une bourse pour l’écriture et une autre pour le montage. Les Rencontres Cinématographiques de Béjaïa, malgré leur ambition, ne disposent pas de moyens suffisants leur permettant un développement rapide et conséquent. Ce désormais repère culturel algérien aurait bien besoin du soutien de l’État et des acteurs économiques locaux, jaloux de leur culture et de leur patrimoine, désireux de voir le pays se hisser à des niveaux plus hauts. Il y a juste une année, à l’ouverture de la 13e édition des RCB, le ministre de la Culure, Azzedine Mihoubi, avait promis une aide de son département ministériel pour la réussite et le développement de cette manifestation qui était déjà en train de s’étendre sur le plan international. Pour le moment, l’association Project’heurts fonctionne notamment avec l’aide et le soutien des collectivités locales, de l’Institut Français d’Algérie et de quelques opérateurs économiques locaux.

N. Si Yani

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