En dehors de la qualification de l’équipe aux demi-finales de la coupe de la CAF, tout le reste signale rouge dans la maison du MOB. Joueurs impayés depuis des mois, absences à la pelle aux entraînements, Sendjak zappe la reprise,…
Les Crabes qui restent sur un semi échec à domicile face au DRB Tadjenant (2-2) lors de la précédente journée en championnat, ont à cœur de se racheter, le week-end prochain à Constantine, face au CSC, histoire de bien préparer leur match aller face au FUS Rabat pour le compte des demi-finales de la coupe de la CAF, prévu pour le 18 du mois en cours. Seulement, il se trouve que les choses ne semblent pas se dérouler comme prévu et il n’y a qu’à faire un état des lieux en ce moment pour comprendre qu’il y a un contraste entre la qualification historique des Vert et Noir pour le dernier carré de la CAF et le climat qui entoure la vie quotidienne du club. D’abord, il y a un manque d’assiduité à l’entraînement de la part de certains joueurs et ce, en dehors des blessés. Il y a aussi les fournisseurs et les différents collaborateurs commerciaux avec qui le club travaille et qui ne cessent de réclamer leur dû. L’on se rend compte alors que ce n’est certainement pas les meilleures conditions pour préparer un rendez-vous d’une telle envergure face aux Marocains. En effet, à la reprise effectuée mercredi passé après avoir bénéficié de trois jours de repos au lendemain de la rencontre face à Tadjenant, les trois joueurs émigrés, Yesli, Bemmelouka et Touati n’ont pas été au rendez-vous, tout comme le Malien Sidibé et le Tchadien Betrongal dont les absences se sont poursuivies même pour le lendemain, soit pour le jeudi. En tout, ces joueurs sont donc restés près d’une semaine sans entraînements, ce qui se répercutera sans doute sur leur performance individuelle lors des prochains rendez-vous.
Plusieurs joueurs et Sendjak absents à la reprise, et des partenaires réclament fort leur argent
L’entraîneur Nacer Sendjak a, lui aussi, été absent lors de cette période ; son retour était attendu pour hier. A tout cela s’ajoute le problème financier, puisque les joueurs sont à leur quatrième mois sans salaires, voire cinq pour d’autres, et la hantise de les voir recourir une nouvelle fois à la grève est toujours présente, ce qui n’est pas fait pour rassurer les milliers de fans qui souhaitent que les choses bougent dans le bon sens pour permettre à leur équipe de se concentrer uniquement sur sa prochaine sortie face au FUS Rabat. Ce n’est pas tout ; chaque jour, des informations nous parviennent que des hôtels ou des fournisseurs réclament leur dû. La dernière réclamation en date est celle d’une agence de voyage qui réclame à la direction un montant de 2,5 milliards de centimes. Impossible d’établir avec exactitude à combien s’élèvent aujourd’hui les dettes du club, tant que l’ancienne direction n’a pas encore présenté son bilan. Mais une chose est sûre, c’est qu’à ce rythme, la situation du club ne fera que s’empirer. L’actuel président de la SSPA/ MOB, Zahir Attia, qui, après trois mois de son élection, semble avoir des difficultés à redresser la situation pour le moment. Il est toutefois possible qu’avec les prochaines rentrées d’argent, les choses vont s’améliorer ; mais en attendant, le reste des actionnaires qui sont membres du conseil d’administrations doivent urgemment s’impliquer au plus vite. La qualification aux demi-finales de la coupe de la CAF ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt.
Amine Kaci