L’établissement est l’un des lycées les plus importants de la wilaya de Tizi-Ouzou, inauguré au début des années 70.
Durant une trentaine d’années, avant la fermeture de son internat en 2008 et jusqu’à l’année scolaire 2014/2015, il a fonctionné avec deux surveillants généraux et une quinzaine d’adjoints d’éducation. Mais au fil des années, son personnel se réduit. Cependant, ce qui a attiré notre attention en ce premier jour de la rentrée administrative est qu’à l’appel, manquent les surveillants généraux, le censeur et l’intendant. C’est dire que, pratiquement, cette rentrée se fera au ralenti. Même si le surveillant général par intérim durant l’année scolaire 2015/2016 a préparé la rentrée, notamment les inscriptions durant le mois de juillet, il n’est pas aisé quand même de recevoir les élèves le jour de la rentrée, d’autant plus que leur effectif dépasse les huit cents, en l’absence des fonctionnaires-clés dans un établissement de ce type. Depuis le départ en retraite, en décembre dernier, du censeur, aucun autre directeur des études n’a été affecté à ce poste. À ce sujet, tous les professeurs que nous avons approchés pour savoir pourquoi ils boudent cette fonction, ont donné des réponses claires et nettes: personne n’acceptera de voir son classement descendre de deux catégories. « Je ne peux prétendre à devenir censeur parce qu’il faut que vous sachiez qu’actuellement, tous les professeurs du secondaire, notamment les plus anciens, sont classés à la catégorie seize alors que le censeur, lui, est maintenu à la catégorie quatorze. C’est un point très important à soulever, quand on sait que ce fonctionnaire doit être présent sur les lieux de huit heures jusqu’à dix-sept heures. Quant au PES, il ne fait que dix-huit heures par semaine », nous expliquera ce PES qui ne voudrait pas entendre parler d’une telle fonction, notamment par rapport aussi aux responsabilités que doit assumer le censeur dans un lycée. Quant aux surveillants généraux, ils ne seraient pas encore affectés. « Ce sont des postes indispensables pour le fonctionnement d’un lycée, d’autant plus que le nôtre a un effectif important. Et puis, s’il ce manque subsiste, il ne serait pas facile d’instaurer une quelconque discipline », nous confiera un adjoint d’éducation. Apparemment, ce manque n’est pas particulier à ce lycée, car d’autres établissements en souffrent également. « Notre lycée n’est pas le seul à connaître ce déficit. On entend ici et là que plusieurs autres établissements n’en sont pas encore dotés », enchaînera une autre source ayant gardé l’anonymat. En définitive, ce sont là déjà les premiers manques de cette rentrée. Espérons que ce dimanche, les machines seront huilées et mises en marche comme il se doit après des vacances qui ont duré plus de deux mois et demi.
Amar Ouramdane