«Le proverbe, la poésie spontanée et le conte sont trois genres littéraires qui, dans la littérature orale kabyle, se sont forgés en empruntant l’un aux autres. Au Cœur de ce dispositif d’échanges, réside le souci de paysans-imusnawen, comme les a appelés Mouloud Mammeri, de fédérer des élans de sagesse qui sont les signalisations d’un patrimoine culturel immatériel immémorial. En d’autres termes, un savoir échafaudé à partir de normes perçues par le groupe comme aptes à franchir les siècles parce que porteuses de valeurs inusables. Ce modeste travail a ainsi essayé de repérer des glissements du conte ou de l’asefru au proverbe et l’harmonieuse cohésion qu’ils génèrent». C’est ce qu’on peut lire sur la préface du nouveau livre de l’écrivain Youssef Necib Aspects du conte et du proverbe amazigh, depuis peu dans les librairies, édité par les éditions Zyriab. L’écrivain, né en 1949, est professeur à l’université d’Alger. Premier directeur général de l’office des publications universitaires (OPU), Youssef Necib est auteur de plusieurs autres ouvrages dont : Eléments sur la tradition orale, Enal, Contes du centre algérien et Chants religieux du Djurdjura.
K. H.
