Le danger du sachet noir

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En marge de la semaine d’information sur les activités scientifiques, tenue à la maison de jeunes de Ouadhias, une campagne de sensibilisation est menée par l’association Tachemlit en vue de sensibiliser la population sur le danger de l’utilisation du sachet noir, notamment dans le conditionnement des produits alimentaires. Les matières plastiques constituent les matériaux les plus utilisés pour le conditionnement des denrées alimentaires. La généralisation du sachet en plastique par les ménages pour le transport des denrées alimentaires représente un danger pour la santé. Le ministre de l’Environnement dans un document qui nous a été remis (Règlement technique algérien), explique que “les substances utilisées dans la transformation de la matière première pour l’obtention du sachet ne sont pas toujours adaptés à ce type d’usage.D’un autre côté, le sachet noir plastique en fin de vie se retrouve dans la nature ou dans les décharges où il contribue par sa combustion à la pollution de l’atmosphère.Du fait qu’il ne soit pas biodégradable et difficilement récupérable, il contribue à la dégradation du paysage et de l’environnement”. Cette situation a amené les pouvoirs publics de l’adapter à la réglementation pour tenir compte de ce développement. Cette réglementation comprend : un décret exécutif relatif aux caractéristiques techniques pris en application de l’article 10 de la loi 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets et un arrêté interministériel pris en application de l’article 3 du décret précité. Ces dispositions sont destinées à permettre un contrôle plus strict de la qualité des matériaux de base, des additifs ainsi que des substances employées dans les processus de transformation pour l’obtention du sachet en plastique.Rencontré au cours de ces journées, un jeune chômeur de la wilaya de Tizi Ouzou, ayant reçu une formation dans le cadre associatif en France, s’est dit préoccupé par la situation environnementale du pays. Afin d’y remédier, il a consulté quelques APC de Tizi Ouzou pour envisager la création d’une entreprise de nettoyage et d’incinération des détritus non récupérables dans le cadre de “CNAC”. Les présidents d’APC ont manifesté un intérêt particulier pour la création de cette entreprise, qui en plus de la préservation de l’environnement, va résorber une partie des chômeurs qui veulent bien travailler dans le domaine. “Pourquoi avoir honte de travailler dans le secteur de l’assainissement ? En France j’ai vu des centaines de jeunes quemander cet emploi. Pourquoi ce qui est valable là-bas n’est pas valable ici ?”, a affirmé le jeune entrepreneur.A ce jeune entrepreneur qui veut mettre fin à la situation catastrophique en matière d’environnement rural et urbain, nous souhaitons un bon succès.Notre satisfaction est montée d’un cran plus haut quand le même chômeur nous a exhibé des schémas d’appareils conçus et réalisés par lui et déposés auprès de l’organisme concerné. Il s’agit d’un modèle-type d’incinérateur de plastique, suivi d’un système de traitement de fumée. Ces deux produits sont le fruit de son imagination et de son esprit créatif. Mais comme disait le fabuliste : “C’est le fond qui marque le moins”. Les responsables en charge de la propreté de nos villes et villages, vont-ils répondre à cet appel de cœur ?

M. O.

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