Des centaines d'oliviers ravagés à Boumahni

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S’il y a une période que redoutent le plus les sapeurs-pompiers, c’est bien ces derniers jours de la saison estivale où ils reçoivent des appels signalant des feux de forêts. Avant-hier, un incendie s’est déclaré aux environs de treize heures au niveau de l’oued longeant le CW128 entre Boghni et le Pont noir. En quelques minutes, les flammes ont ravagé des dizaines d’hectares de broussailles avant d’arriver sur le territoire d’Ain Zaouia, plus précisément à Boumahni. Aidées par des vents violents et la canicule qui a encore sévi en ce début du mois de septembre, les flammes ont décimé sur leur passage toutes les oliveraies des villages Bouakache, Ath Said Oumhamed et Ath M’Hamed. Devant l’ampleur que prenait ce feu de forêt, les sapeurs-pompiers de l’unité de Draâ El-Mizan ont été appelés à la rescousse. « Immédiatement, nous avons alerté la Protection civile. Cette dernière a mis en branle son système d’intervention », nous répondra le maire. Celui-ci nous apprendra qu’à mesure que les flammes avançaient vers les habitations, un cordon de sécurité a été mis en place devant les maisons. Par ailleurs, nous avons appris que les services des forêts de Draâ Ben Khedda ont, eux aussi, mobilisé leurs moyens pour seconder l’unité de la Protection civile. Certaines familles du village Bouakache ont été évacuées à titre préventif. « Il fallait non seulement protéger les habitations, mais surtout les vies humaines », précisera le premier responsable de l’APC. On apprendra que des centaines d’oliviers et même des figuiers sont parties en fumée. « Il ne reste presque aucune oliveraie dans ces villages », regrettera un habitant de Bouakache, atterré par ce sinistre. Durant tout l’après-midi, un écran de fumée couvrait toute la région et l’air était devenu suffocant. Les éléments de la Protection civile ont lutté contre les flammes jusqu’à vingt heures. « Les sapeurs-pompiers n’ont quitté les lieux qu’après l’extinction de tous les tisons qui brûlaient encore », nous dira une source proche du comité de village. Les familles ont regagné leurs maisons après un après-midi stressant et douloureux. Par ailleurs, des vigiles ont été désignés pour surveiller les lieux et donner l’alerte au cas où le feu reprendrait. En tout cas, la seule richesse de ces villages, à savoir les oliveraies, est entièrement ravagée. Tout le monde parle d’un cas criminel. « Personne n’a incinéré des déchets tout près de la rivière. C’est un acte criminel », ne cessent de nous répondre quelques intervenants sous le coup de la colère et de l’impuissance. La vigilance devrait toujours être de mise même si l’été tire à sa fin.

Amar Ouramdane

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