Retour sur les changements attendus

Partager

Même si la réforme ne concernera, pour le moment, que le premier palier du cycle primaire (1ère et 2ème années), la première année du cycle moyen et les modalités d’organisation du BAC, les améliorations apportées à ce secteur stratégique ne peuvent être qu’une bouffée d’oxygène et une bouée de secours pour cette école confinée dans l’archaïsme entretenue par les promoteurs d’une idéologie des plus régressives. Sinon, comment expliquer l’acharnement de ces derniers sur toutes les réformes proposées par la première responsable du secteur éducatif, en l’occurrence Nouria Benghebrit ? Et pourtant se sont des réformes basées sur la loi d’orientation de 2008 et qui est, elle-même, inspirée de la constitution. Faute d’apporter des alternatives à cette «école sinistrée», ses détracteurs ont axé leurs interventions sur des interminables jugements de valeurs dont on pouvait faire l’impasse, facilement. Ces réformes ne proposent que la prise en charge des auteurs algériens dans les textes des nouveaux manuels scolaires, qui n’était, auparavant que de 4%. Elle est à hauteur de 80% actuellement dans ces nouveaux manuels. Des manuels conçus et réécrits par des compétences algériennes en partenariat avec différents ministères, contrairement à ce qui se trame dans les coulisses des adeptes du statu quo. Selon ces derniers, les programmes algériens ont été réalisés par les étrangers et ils le criaient sur tous les toits à qui veulent l’entendre. Il s’agissait, en fait, de quatre nouveaux manuels scolaires de la première et la deuxième année du cycle primaire, deux manuels pour chaque niveau. Un manuel qui regroupe les matières scientifiques, à savoir les sciences, les mathématiques et la physique, un autre qui englobe les disciplines littéraires, la langue arabe, l’éducation islamique et civique. à cela, s’ajoutent des cahiers d’activités pour les exercices. La formation des enseignants est considérée, également, comme une priorité de cette réforme. En effet, le collectif pédagogique est appelé à poursuivre une formation didactique et pédagogique continue tout au long de l’année scolaire, et spécialement des séminaires bloqués, d’une semaine à deux, pendant les vacances d’hiver et du printemps. Dans le souci d’ajuster les horaires de cours aux normes internationales, les semaines de travail ont été revues à la hausse. Ils passeront de 32 semaines de cours à 36 dont 34 pour les cours et 4 pour l’évaluation. Par ailleurs, la langue tamazight sera enseignée dans 34 wilayas en attendant son introduction à travers les 48 wilayas. Son introduction bute, seulement, sur un manque d’encadrement, selon une source au niveau du ministère de l’éducation.

La réforme du BAC

Le projet de réforme du baccalauréat a été présenté le 24 août dernier, en conseil du gouvernement par la ministre de l’éducation nationale en attendant d’être débattu et adopté en conseil des ministres. Le projet propose la réduction des jours d’examens (de 5 à 3 jours) et ne propose aucune suppression de matière contenue dans le format actuel. Le projet prévoit un contrôle continu de toutes les matières à partir de la 2ème année secondaire qui sera pris en compte au baccalauréat. Par contre, en 3ème année secondaire, le contrôle continu ne prendra en considération que les matières non concernées par l’examen du BAC. La moyenne est calculée sur la base suivante : BAC, coefficient 5 plus le contrôle continu, coefficient 1, le tout est divisé par 6 en incluant dans le contrôle continu la note de l’assiduité et du comportement de l’élève attribuée par le conseil de classe. La réforme du baccalauréat se fera progressivement sur une période de cinq années (2017-2021).

Hocine Moula

Partager