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L’école de Takana fermée

La rentrée scolaire ne semble pas se dérouler dans de bonnes conditions, dans toutes les écoles de la daïra d’Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au Sud-est de Tizi-Ouzou. Après celle de Tazrouts, dans la commune d’Ath Bouyoucef, c’est au tour de l’école de Takana, dans la commune d’Aït Yahia, de débrayer, dimanche dernier, à partir de onze heures. «Nous avons laissé les enfants entrer en classe durant la matinée de dimanche pour ne pas leur gâcher le plaisir du retour à l’école. Ils ont rejoint leurs classes dans une ambiance festive. Cependant, nous avons pris la décision d’arrêter les cours à partir de onze heures pour montrer notre mécontentement concernant les mauvaises conditions de scolarité qui prévalent dans cette école», nous déclarera Monsieur Ould Belkacem, président de l’association des parents d’élèves. Les revendications non satisfaites sont à l’origine de ce débrayage. Selon notre interlocuteur, «la reprise n’aura lieu que si nos exigences sont satisfaites». Le manque de deux enseignants n’est pas la seule lacune que l’association des parents d’élèves reproche à l’administration qu’ils accusent de ne pas avoir engagé de travaux pour garantir une rentrée scolaire normale. Notre interlocuteur soulève, également, le problème de l’infiltration des eaux usées qui se déversent dans les classes au point où des ourdis se sont détachés des plafonds de deux salles, constituant un danger pour la santé des enfants. Pour monter sa bonne foi et celle de ses pairs de l’association, notre interlocuteur a cru bon de préciser : «Nous avons, nous-mêmes, procédé à la pose du carrelage des classes et la peinture des murs». L’absence du personnel d’entretien ainsi que le manque de mobilier, ajoutés à l’absence d’une cantine, ont fait réagir les parents qui demandent «le minimum de conditions devant assurer une scolarité normale à leurs progénitures». Si les autorités concernées ne prennent pas de décision rapide à même d’assurer la bonne marche de l’établissement, les élèves de Takana risquent de connaître un début d’année scolaire très perturbé.

A.O.T.

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