Le directeur général de la centrale nationale de prévention et de sécurité routière Ahmed Naït El Hocine a affirmé hier, à Alger que 30% des accidents de la circulation routière sont causés par des conducteurs âgés de moins de 29 ans. «En dépit que le nombre des accidents routiers ait baissé de 18%, durant le premier semestre de l’année en cours, cela n’a pas influé sur le seuil de la mortalité», a indiqué M.Nait El Hocine, lors de son intervention sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. Parmi les autres auteurs de ces drames, il mentionne les personnes n’ayant obtenu leur permis de conduire que très récemment. Face à cet état de fait, le même responsable a avancé une série de propositions permettant, selon lui, d’influer, quelque peu sur ce terrorisme routier qui ne cesse de prendre de l’ampleur. «Il est indispensable de moderniser le système de contrôle et de surveillance du flux automobile, par le biais de l’installation de systèmes de radars fixes», a indiqué M.Nait El Hocine. Il propose, aussi, de revoir le montant des contraventions à infliger aux automobilistes en infraction et, en amont, de renforcer la formation et de revoir les normes d’examen des candidats au permis de conduire. Pour ce qui est des véhicules de transports sur longue distance, il sera désormais imposé la présence impérative de deux conducteurs et que, d’autre part, l’introduction du permis à points va mettre fin au système de retrait de ce document de conduite, a-t-il encore ajouté. «Il est nécessaire de corriger les normes de recueil des données pouvant contribuer à mettre sur pied une stratégie de prévention et de lutte contre les accidents de la route», a appelé le même responsable. En revanche, ce dernier, a reconnu que son département «ne dispose pas encore de moyens humains et matériels pour pouvoir mener à bien ses missions en matière de communication, de formation et de contrôle», a-t-il regretté.
Samira Saïdj