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Les éleveurs montent la garde !

A quelques jours de l’Aid El Adha, la crainte des éleveurs de cette localité connue pour son important élevage ne fait que monter. Si ces agriculteurs ne craignent pas les maladies inhérentes à leur bétail, parce qu’ils avaient pris toutes les précautions à ce sujet, ils appréhendent la recrudescence des vols. En effet, pour l’an dernier seulement, pas moins de quinze moutons ont été volés dans les hangars et autres écuries improvisés à cet effet le long de la RN 30 sans compter les autres tentatives déjouées par les villageois dans la localité de Boumahni. Certes, fort heureusement, pour le moment, aucun cas de vol ne nous a été signalé mais tout de même, la vigilance est de mise.  » Vraiment, pratiquement, je ne ferme pas l’œil de toute la nuit. Je monte la garde d’autant plus que l’écurie se trouve en dehors des habitations », nous confiera un éleveur de Bouhamou. Sinon, on croit savoir qu’ailleurs des vigiles sont désignés par les comités de villages à tour de rôle pour se charger de cette mission.  » On s’entend entre voisins. Dès que quelqu’un lance un appel, ce sont tous les villageois qui devront se rendre au lieu d’où provient le cri d’alarme. Dans notre village, grâce à cette organisation, il n’y a eu aucun vol de mouton depuis des années », nous répondra un éleveur de l’un des villages de la grappe de Boumahni qui a souhaité ne pas divulguer le nom de son village. C’est une stratégie à laquelle recourt la plupart des éleveurs d’autant plus que les voleurs agissent en pleine nuit dans les hameaux sis à la lisière des maquis. Dans cette commune, faudra-t-il le rappeler, pour le moment, aucune structure de sécurité n’est mise sur pied bien que la sûreté semi-urbaine ait été réceptionnée depuis des années. Quant au projet de construction d’une brigade de gendarmerie nationale, il a été repris après la résiliation du marché avec la première entreprise retenue à ce sujet. D’ailleurs, tous les citoyens attendent avec impatience la mise en service de ces deux structures importantes dans cette région. Comme tout ailleurs, dans cette contrée, le prix de ce quadrupède varie entre 30000 dinars et 50000 dinars. Certains maquignons ont même déjà réservé des espaces sur la RN 30 où sont vendues ces bêtes.  » Comparativement aux prix de l’an dernier, je peux vous dire qu’il y a une petite baisse parce que le marché est inondé de bêtes en provenance de Djelfa et des autres régions steppiques du pays. Il y a une forte concurrence. Par contre, le mouton de chez nous est plus cher. Peu d’éleveurs ont investi dans ce créneau de peur d’être confrontés aux restrictions imposées en ce qui concerne leur vente libre sans les avis de vétérinaires », nous expliquera ce maquignon occasionnel qui tenait une douzaine de moutons dans une écurie de la région.

Amar Ouramdane

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