Grandes potentialités, petite attention !

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à priori, Tizi-Ouzou est une région à vocation touristique, disposant d'un très grand potentiel et d’importantes richesses naturelles.

Mais visiblement mal exploitées. En effet, cette wilaya s’étend sur un littoral de plus de 80Km dont 8 plages autorisées à la baignade, ce qui rend le tourisme balnéaire florissant dans la région. Pour l’année en cours, et durant la période allant de juin à août, la fréquentation des plages a connu une affluence considérable. Ils étaient plus de 11 millions d’estivants, malheureusement, dans un environnement malsain, caractérisé par la pollution engendrée par le jet des ordures et le manque d’entretien de ces plages. La situation est pitoyable. Les plages sont devenues des décharges à ciel ouvert. Un simple constat au niveau de la plage «Caroubier» à Azeffoun, ou la grande plage à Tigzirt renseigne sur l’état des lieux. Si les autorités justifient cela par le manque de moyens et l’importante quantité d’ordure, la responsabilité du citoyen n’en demeure pas moindre. Les squatteurs des plages, un autre problème qui accable l’estivant et ne facilite pas non plus la vie des vacanciers qui se voient dépenser des sommes d’argent considérables pour un petit moment de bonheur en famille ou en solo sur la plage. Cette situation persiste malgré la décision du ministère du tourisme prise en coordination avec celui de l’intérieur qui est de supprimer la concession des plages dès cette année. Mais à Tigzirt ou Azeffoun, rien n’a été gratuit. Visiblement, les consignes n’ont pas été appliquées. En plus du littoral, la wilaya dispose aussi de plusieurs sites touristiques, ils sont au nombre de 59 sites naturels et 77 sites archéologiques et historiques. La région est caractérisée par son relief montagneux et ses forêts, notamment le parc du Djurdjura et la forêt de Yakouren. Une très forte attractivité touristique aurait pu se réaliser à Tizi-Ouzou si tous ces atouts avaient été valorisés. Visiblement ce n’est pas souvent le cas. Le tourisme de montagne est en souffrance. En effet, la majorité de ces sites sont à l’état sauvage et mal exploités. Question visiteurs, pour la saison estivale en cours, la wilaya a vu arriver 1280 touristes étrangers, selon les chiffres officiels. Malgré une légère amélioration par apport aux années précédentes, le chiffre est quasiment insignifiant comparé aux potentialités que recèle la région avec plusieurs festivals et fêtes dans la région en su. Les raisons sont différentes, le manque d’infrastructures en est la principale.

Quand on n’a que la nature…

En effet, la région ne dispose quasiment plus d’hôtels pour recevoir les touristes. Ceux existants déjà sont dans un état de détérioration, ce qui a nécessité leurs mise en chantier pour réhabilitation. Les travaux sont en cours pour certains d’entre eux à l’exemple de «Lalla Khedidja» et «Amraoua». Pour la durée des travaux, à l’image de l’avancement des autres projets dans le secteur, elle reste indéterminée et incertaine. Une autre raison qui fait que la région enregistre une faible affluence étrangère : la conjoncture sécuritaire actuelle fait que beaucoup de mesures de sécurité imposées peuvent être agaçantes pour le touriste. Et puis ces agences de voyage au niveau de la wilaya qui sont au nombre de 29 mais qui ne font pas, de l’avis du directeur de wilaya du secteur, un grand effort pour promouvoir le tourisme dans la région. «Elles se contentent d’un rôle commercial de vente de billets pour la majorité d’entre elles.» Cela étant, si la direction concernée parle «aujourd’hui de la wilaya comme un futur pôle par excellence en matière de tourisme, notamment d’ici à l’horizon 2019 avec la réception de tous les projets,» la réalité démontre que ni le tourisme balnéaire ni celui de montagne n’enregistrent une véritable avancée, malgré les soi-disant efforts consentis pour promouvoir le secteur du tourisme dans la région. Le projet des Zest, à titre d’exemple, peine à se réaliser, depuis son inscription en 1988…

Kamela Haddoum

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