Depuis le début de semaine, le prix de la sardine est en baisse. En effet, contrairement au mois d’août et aux mois précédents, la baisse est très sensible. Sur la place du marché les poissonniers la proposent entre 150 et 200 dinars contrairement seulement à la semaine passée quand les prix oscillaient entre 450 et 600 dinars. » C’est une aubaine. On peut consommer enfin de la sardine à volonté d’autant plus que le prix du poulet a triplé », ironisera ce client accosté devant l’un des ces poissonniers. Pour en savoir plus, sur ce revirement de situation inattendue, l’un des vendeurs estimera que cette baisse est due certainement à l’offre qui dépasse la demande. Mais, personne ne peut donner une explication juste. » Du jour au lendemain, les prix vont flamber de nouveau. En tout cas, rien n’est sûr dans ce pays. Et puis, je peux vous donner beaucoup d’exemples », nous dira un autre poissonnier ambulant rencontré à la sortie de la ville. Et de nous rendre l’ascenseur : » Comment allez-vous expliquer le prix du poulet passé de 180 dinars à 320 dinars pour le vif seulement? ». Effectivement, la régulation du marché est loin d’être réglée parce que la spéculation sur certains produits a de beaux jours devant elle. C’est le cas des œufs durs. Au jour d’aujourd’hui, le prix d’un plateau varie d’une région à une autre. Mais, souvent, il est fixé entre 350 dinars et 400 dinars. Pour ce produit, le prix a presque doublé quand on sait qu’entre mai et juillet, il était cédé jusqu’à 200 dinars seulement. Pour ce cas, chacun avance ses raisons. Du côté des éleveurs, cela est dû au manque de poules pondeuses qui seraient décimées par la maladie dite la fièvre Newcastle. Pour d’autres, la raison principale est qu’en été l’élevage de ces volatiles n’est pas aussi aisé que le pensent certains. » Quand vous avez un poulailler de deux mille poussins, vous ne pourrez pas le sauver lorsque la température extérieure frôle les 45° degrés à l’ombre. C’est pour cela que nombreux sont les éleveurs qui évitent aussi bien l’élevage de poules pondeuses ou de poulets de chair. Ils ne prennent pas de risques. D’ailleurs, le prix du poulet a baissé durant des mois parce que les aviculteurs voulaient liquider leurs élevages avant l’arrivée des grandes chaleurs », nous confiera un éleveur qui vient de Lakhdaria pour écouler sa » marchandise » au souk de Tizi-Gheniff. Devant cette instabilité du marché les consommateurs ne savent plus quelle stratégie adopter pour préférer tel produit à tel autre.
Amar Ouramdane