Mardi dernier, il y avait une grande affluence au marché hebdomadaire de M’Chedallah. Nous avons enregistré la présence de plusieurs étals proposant des fournitures scolaires, lesquels ont été pris d’assaut par les élèves et leurs parents. Faut-il souligner que les prix de ces produits ont connu une hausse palpable par rapport à l’an passé. Les chefs de familles, « acculés », consentaient un énième sacrifice pour leurs progénitures, avant que la fête de l’Aïd El-Adha ne vienne, à son tour, leur donner le coup de grâce ! À ce propos, nous avons constaté qu’au marché du bétail qui a été délogé vers une aire appartenant à l’exploitation agricole d’Oughazi, une présence impressionnante des vendeurs d’ovins et de clients. Parquées par centaines de têtes, les bêtes proposées à la vente étaient le centre d’âpres négociations entre des chefs de familles et des marchands rompus à ce genre de transactions. En général, les prix qui ont été pratiqués en cette matinée de mardi dernier dans ce marché ne différaient pas trop de ceux des dernières années. Même si une baisse sensible des tarifs des moutons était perceptible cette année, il n’en demeure pas moins qu’ils restent chers tout de même. Exception faite des agneaux, pas plus hauts que trois pommes, dont les prix oscillaient entre 18 000 et 24 000 DA, pour le reste, c’est la flambée. En réalité les transactions commerciales pratiquées dans ce marché obéissent à certaines règles édictées in situ. Les prix des ovins sont, en fait, fixés par le marché comme à s’y méprendre dans les ventes aux enchères. Les clients demandent aux vendeurs les prix fixés par le marché et ces derniers les énoncent tout en ayant leurs propres prix. Et c’est à partir de ces prix « référentiels » que les négociations commencent. Bien évidemment, les clients tentent de tirer vers le bas les prix des moutons, et les marchands, tout en jurant par tous les dieux, essayent pour leur part de tirer vers le haut les prix de leurs ruminants. Néanmoins, la plupart du temps, les négociations échouent, car chacun campe sur ses positions. Cependant, nous avons relevé que les prix des ovins proposés à la vente sont relativement chers en allant dans la fourchette de 26 000 à 55 000 DA. Bien évidemment, ce sont là les prix fixés par le marché. Il faut être un très bon négociateur pour acheter un mouton qui sied à son salaire et qui satisferait toute la famille.
Y. S.

