Les habitants de Bouzeguene village ont observé avant-hier jeudi un sit-in devant la mairie et les locaux de l’ADE qu’ils ont fermés pour une durée indéterminée.
Les protestataires ont procédé au verrouillage des issues de secours près desquelles, affirment-ils, de super citoyens sont servis toute l’année aux yeux et au sus de tous avec des camions citernes. Comme nous l’avons déjà rapporté dans notre édition du 01 et celle du 09 août 2016, les citoyens ont fermé l’ADE suite au non respect des engagements pris par le directeur régional de l’ADE en l’occurrence M. Berzouk qui leur a promis en fin juillet ( selon un représentant du comité de village) d’être alimentés une fois tous les 10 jours et une fois tous les 08 jours après la mise en service des forages d’Azazghar prévue pour le 20 août. Le P/APC de Bouzeguene en a, à maintes reprises, fait l’annonce. Mais, selon les représentants du comité de village, cette promesse n’a jamais été tenue. Les représentants du village ont procédé dès lors au démantèlement de leurs compteurs parce que, selon eux, il est injuste de payer ce que consomment gratuitement les supers citoyens et les autres communes. Bouzeguene village est l’un des villages de la daïra les plus touchés par la pénurie d’eau potable en l’absence de sources de secours. «Si on est arrivé à cette action radicale, c’est parce qu’on veut à la fois dénoncer le non respect du programme promis par les autorités et les services concernés, la mauvaise gestion et l’incompétence du personnel de l’Algérienne des eaux, unité de Bouzeguene, chose que M. Berzouk a confirmé d’ailleurs même à la radio en disant que l’eau est disponible mais ce qui manque, c’est la bonne gestion. Les fausses promesses ne font qu’aggraver les choses. Nous déplorons l’indifférence des autorités face à ce qui se passe de grave dans notre commune. Comment ne pas chercher à comprendre après une fermeture qui dure plus de 15 jours ? Pendant ce temps-là nous voyons les citernes de l’ADE et de l’APC pleines pour servir les super citoyens, dont les employés de la mairie, qu’on sert à domicile. Nous avons des preuves sur ce que nous avançons», dira Habbas Makhlouf, membre du comité de village. «Si nos revendications ne sont pas prises en charge, nous serons dans l’obligation de passer à la fermeture de toute l’administration s’il le faut : paralyser toute la commune, daïra, mairie, Sonelgaz … puisqu’on ne nous a laissé aucun autre choix», ajoute Habbas Makhlouf.
Fatima Ameziane