Transporteurs absents et commerces fermés en ville

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L’activité commerciale était pratiquement paralysée, encore une fois, durant ces deux jours de l’Aid El Kébir, au centre du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. D’habitude très animé le petit marché jouxtant la polyclinique était à l’arrêt. Pourtant les clients y ont afflué en grand nombre, notamment après la prière de l’Aïd et le sacrifice du mouton. Ces derniers furent, par conséquent, mis dans l’obligation de trouver où s’approvisionner en fruits et légumes au niveau des agglomérations environnants ou carrément chez les fellahs. Une perte de temps et d’énergie et une source de stress, le jour où la joie devait régner. Sous un beau soleil, les citoyens trouvaient aisément une place dans les cafés du centre-ville, mais les deux boulangeries n’ont pas assuré le service minimum durant les deux jours de l’Aïd. La boulangerie du quartier Alléliguia, 1 km plus loin, avait elle aussi baissé rideau. «C’était la bousculade pour une simple baguette de pain dans l’un des dépôts restés ouverts à la cité Frantz Fanon», nous apprendra un jeune. Par ailleurs, le transport vers les villages et quartiers environnants a également brillé par son absence. Ni les navettes des privés pourtant en nombre important, ni celles de la commune n’ont assuré les dessertes. Pour se rendre à Tidjelabine à titre d’exemple, et pendant toute la matinée du premier jour de l’Aïd, il fallait parcourir la distance à pied ou louer un taxi, après plus d’une heure d’attente à la station, a-t-on constaté. De nombreux citoyens malades ont quant à eux déploré l’absence de permanence des pharmacies au niveau de différentes cités de Boumerdès. Certaines pharmacies, pourtant censées assurer la permanence lors de la deuxième journée de l’Aïd, comme celle d’Isserville, étaient finalement fermées. Le fait est là les consignes et mises en garde du ministère du Commerce n’ont tout bonnement pas été respectées, ne peut-on que constater avec dépit.

Salim Haddou

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