Le projet de la maison de jeunes inscrit au profit de la commune d’Amalou traîne en longueur. Un sempiternel chantier dont les travaux, faut-il le souligner, sont à l’arrêt depuis des lustres. «L’autorisation de programme affecté à ce projet a été consommée sans que les travaux ne soient achevés», relève un responsable de l’APC. Le sort de cette structure publique de proximité dépend d’une hypothétique rallonge budgétaire, laquelle ne pourrait émaner que des programmes sectoriels. «Ce n’est un secret pour personne, la trésorerie communale n’est pas en mesure de prendre en charge un tel projet», clame notre interlocuteur. Par ailleurs, les coupes draconiennes opérées sur les plans communaux de développement, ôtent toute possibilité de financement sur ces subsides. En tout état de cause, c’est la masse juvénile de cette circonscription déshéritée qui subit les contrecoups de ce statu quo. Une situation d’autant plus préjudiciable que la commune pâtit d’un vide sidéral en équipements publics. «Il est à se demander à quoi bon lancer plusieurs projets, pour les laisser tous à l’état de chantier. Après la bibliothèque communale, la maison de jeune est, à son tour, abandonnée à son triste sort», affirme sur un ton amer, un jeune universitaire d’Ighram. «À mon sens, ces errements trahissent une mauvaise gestion et un défaut de planification. Le hic, c’est la jeunesse qui en paie le prix fort», fulmine un citoyen du village Irsen.
N. M.