Si certains commerçants, notamment les boulangers, ont ouvert les deux journées de la fête de l'Aïd El Adha, ce n'est pas le cas des marchands de fruits et légumes.
En effet, au deuxième jour de cette fête, les étals étaient presque vides si bien que les prix de certains produits ont flambé. Dans notre virée au marché des fruits et légumes, il nous a été donné de relever des ardoises salées. Concernant par exemple la salade, pour les quelques kilos exposés sur les étals, les prix variaient entre 150 dinars et 200 dinars, c’est-dire qu’ils ont quadruplé. La tomate est affichée entre 70 dinars et 80 dinars, les haricots verts à 150 dinars, la courgette entre 70 dinars et 120 dinars, la carotte à 60 dinars… Mais, apparemment, ce sont les prix des fruits qui ont augmenté sensiblement durant ces deux jours. Le raisin est entre 150 et 250 dinars, le melon entre 80 et 120 dinars le kilo alors que la pastèque n’était pas du tout disponible. Les quelques pièces restantes de la semaine dernière n’attirent plus les regards. En tout cas, les consommateurs n’ont pas trouvé des produits de qualité parce que les approvisionnements faits par les marchands ont été épuisés à la veille de l’Aïd. De l’autre côté il nous a été donné de constater que pour cette année, le sacrifice collectif a été le plus prisé. D’ailleurs, les bouchers ont eu du pain sur la planche durant ces deux jours de l’Aïd. » Nous avons opté pour un veau. Nous l’avions acheté à 240 000 mille dinars. Chacun de nous a payé sa quote-part qui est de l’ordre de 40 000 dinars sans compter les autres frais », nous dira cet habitant du lotissement nord qui, avec six autres personnes attendaient le boucher qui allait s’occuper de cette bête. Par ailleurs, nous avons remarqué que le transport a manqué durant notamment le premier jour de l’Aïd, toutes destinations confondues, aussi bien vers les villages que vers les villes environnantes. » J’attendais un fourgon depuis une heure. Aucun n’est encore arrivé ici. On dirait qu’ils sont en grève « , fulminera ce passager accosté à la station vers Boghni. Quant aux bus qui assurent la liaison entre Draâ El-Mizan et la ville de Tizi-Ouzou, ils n’ont presque pas assuré cette mission.
D’ailleurs, les voyageurs à destination de la ville de Tizi-Ouzou ont opté pour les taxis. D’aucuns estimeront que des réquisitions doivent être faites à ces transporteurs comme c’est le cas pour les autres activités. » Il faut qu’il y ait certains qui doivent impérativement assurer cette mission du moins durant ces deux jours », constatera un autre voyageur. En définitive, il est devenu de coutume que des spéculateurs profitent de telles situations pour déplumer le citoyen. Tout de même, notons que Timechrit renaît de ses cendres dans pratiquement tous les villages de la région après qu’elle eut été mise aux oubliettes durant la décennie noire.
Amar Ouramdane