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Encore un vol de mouton

Un pauvre citoyen, travaillant au Sud, a eu, dans la matinée de l’Aïd, la désagréable surprise de constater que son mouton qu’il allait faire sortir de la bergerie pour le sacrifice s’est volatilisé. En effet, ce malheureux chauffeur de bus, habitant à proximité du CW 127 est resté figé de stupeur en constatant que le cadenas de sa bergerie avait sauté et que la porte était béante alors qu’à l’intérieur, il n’y avait aucune présence d’un quelconque animal si ce n’est le vide total. «Je ne pensais vraiment pas qu’on puisse voler à la veille de l’Aïd et encore moins un mouton acquis spécialement pour le sacrifice et qu’on puisse faire de mal surtout à des enfants qui n’attendent que ce jour depuis longtemps», nous confie le malheureux père qui, bien malgré lui, doit satisfaire sa progéniture qu’il ne voit pas très souvent en allant au village chercher un autre animal à immoler. Par ailleurs, à Tizi-Gheniff, le samedi passé au dernier marché hebdomadaire d’avant l’Aïd, un septuagénaire a failli perdre connaissance en ne retrouvant plus son bélier placé à l’arrière de sa camionnette qu’il avait bien cadenassée après l’avoir stationnée à proximité de l’aire réservée à la vente des moutons. Cependant, ce jour-là la présence des policiers tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du marché était renforcée, ce qui n’a évidemment pas échappé à leur flair puisqu’ils n’ont pas hésité à interpeller immédiatement, un groupe d’adolescents, venus d’on ne sait d’où, qui avaient pris possession des lieux en s’imposant comme parkingueurs censés assurer, en principe, la sécurité des véhicules. «Le mouton a sûrement sauté et s’est enfui» balbutiera l’un d’entre eux alors. Mais devant la menace des policiers qui ont constaté que l’un des trois volets de fermeture de l’arrière de la camionnette avait été forcé par des mains puis remis en l’état, ces gardiens improvisés se portèrent «volontaires» pour aller à la recherche de l’animal, à l’intérieur de la cité avant de revenir quelques minutes plus tard avec le mouton.

E. M.

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