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De l’eau qu’une heure tous les trois jours à Douar Rouiba

Les habitants du village Douar Rouiba qui surplombe le chef-lieu de la commune d’Aïn-Hdjar, à l’ouest de la wilaya de Bouira, continuent à faire face à un problème d’eau potable qui date depuis plus de dix ans. Été comme hiver, les villageois sont confrontés à des difficultés dans l’approvisionnement en ce liquide qui tend à devenir rare. En effet et selon un habitant dudit village, l’eau ne coule dans certains quartiers qu’une heure tous les trois jours. Ce manque d’eau est provoqué par la diminution remarquable du débit de la source de laquelle s’alimentait auparavant la population. Pour pallier cette situation, de maintes tentatives pour trouver une solution définitive ont été entreprises par le creusage d’environ quatre forages de plus de 100 m durant toute cette période. Des tentatives qui ont malheureusement échoué le précieux liquide est toujours introuvable dans cette région. Devant cela, les services concernés ont été contraints, d’approvisionner les villageois en camion-citerne trois fois par semaine : «Dans notre village, rares sont les foyers où l’eau coule dans les robinets. Nous ne pouvons même pas creuser des puits, car les réserves en eau sont très faibles et très profondes. Les quantités d’eau que nous attribue l’APC reste très insuffisantes et beaucoup de foyers n’en bénéficient pas. Nous n’avons pas d’autres choix que d’acheter des citernes d’eau potable à plus de 1000 DA !», nous dira Ali, un habitant de ce village. Les habitants de «Douar Rouiba», en interpellant à maintes reprises les autorités locales, et ayant procédé même parfois à des fermetures de la route pour se faire entendre, ne savent plus à quel saint se vouer ni à quelle porte frapper. Toutes les promesses qui leur ont été faites, sont restées lettres mortes. Depuis des années, ils vivent presque sans eau. Ce liquide ne coule presque plus des robinets. Pour s’approvisionner en cette denrée alimentaire vitale, les citoyens doivent aller la chercher avec leurs propres moyens «Moi au moins, je possède un véhicule pour m’approvisionner en eau. Ceux qui n’ont pas cette chance sont obligés d’acheter de l’eau ! Sinon de se débrouiller autrement», nous déclara Saïd, un autre habitant du village. Pour les villageois, l’unique solution pour mettre un terme à cette crise, demeure le raccordement de leur localité au réseau d’alimentation en eau potable (AEP). Ils soutiennent qu’une étude technique pour le raccordement des 120 foyers que compte le village, a été réalisée par l’APC, depuis plusieurs années déjà mais le projet tarde à voir le jour : «Il s’agit d’une simple extension du réseau AEP du chef-lieu de la commune. Nous attendons depuis de longues années ce fameux projet, jusqu’à aujourd’hui !», ajoute notre interlocuteur.

Oussama Khitouche

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