Le curage des avaloirs tarde à se faire !

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Comme chaque année, les services chargés du curage des avaloirs attendent la furie des eaux pour se mettre à l’ouvrage ! Ce travail devait et devrait se faire en plein été et ce, afin de parer à toute menace d’inondation, car ce n’est pas la première fois où cette erreur est commise. Les erreurs des années précédentes ont d’ailleurs montré que la localité se noie dans un verre de boue et qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Souvent, les précipitations montrent pourtant que les mêmes défaillances se répètent. «Un quart d’heure de forte pluie et c’est la pagaille générale !», dixit un villageois. L’épineux problème de l’entretien des avaloirs constitue le nœud gordien pour bon nombre de municipalités qui accordent peu de crédits à cette tâche. Contrairement aux autres années, où au début de la saison des pluies, l’on parlait plus de fellahs qui fêtaient l’arrivée des premières gouttes d’eau sur des lopins de terre asséchées. La saison d’automne est souvent vécue dans la hantise d’être emporté par des eaux en furie. D’ordinaire, une averse de quelques millimètres se transforme en crues, quittant leur lit, parce que tout simplement elles ont rencontré des avaloirs obstrués ou sous dimensionnés. De part et d’autre des chaussées, des rigoles destinées à l’évacuation des eaux pluviales ne servent plus à grande chose, car bouchées par des tas d’objets. Chaque hiver, les mêmes scènes de désolation reviennent comme un leitmotiv. Des rues engorgées d’eau, de surcroît, inondées par les eaux pluviales et de la boue qui bloquent les axes routiers. Jusqu’à quand ? Attendre qu’une catastrophe se produise pour bouger et crier haut et fort à qui veut bien les entendre que la population est en danger. Et pour cause, les orages risquent d’être porteurs d’averses et l’ensemble des avaloirs demeure bouchés et même ceux nouvellement aménagés ne fonctionnent pas du tout à cause des déchets laissés à l’intérieur par les entreprises elles-mêmes. Le travail bâclé de certaines entreprises met à nu l’indifférence des autorités locales. Autrement, les entreprises chargées de la réalisation des avaloirs font comme bon leur semble et sans aucun suivi de la part des services techniques.

Trop d’argent est gaspillé sans aucun résultat. Qui faut-il blâmer ? Les problèmes d’évacuation des eaux pluviales perdurent et se posent avec acuité après chaque averse, rendant difficile la circulation automobile et piétonne en certains endroits et villages. Pour preuve, les généreuses pluies devront être accueillies sous de bons augures loin de toute appréhension quant au danger qu’elles puissent amener. La même situation se répète chaque saison hivernale en raison d’une absence totale d’entretien, ajouté à cela, l’inconscience et l’insouciance d’une frange de la population qui ne mesurent pas les dégâts causés par leur incivisme béat.

Bachir Djaider

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