Les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit de mercredi à jeudi derniers sur la région ont suscité un grand soulagement chez les habitants, lesquels appréhendaient que la sécheresse perdure, d’autant plus que la pluie n’avait pas fait son apparition depuis juin dernier. En tout cas, les pluies enregistrées, durant toute la nuit de mercredi à jeudi derniers, ont bien « arrosé » la région. Les cultures, notamment les arbres fruitiers comme les oliviers, lesquelles périclitaient lentement se sont revigorées à la faveur de la chute des dernières pluies. Les agriculteurs, les « premiers » à jubiler à chaque fois que la pluie tombe abondamment, ont poussé un ouf de soulagement après la tombée de ces averses salvatrices, en appréhendant avec beaucoup d’optimisme l’avenir. Pour leur part, les cours d’eau qui coulent dans la région du Sahel ont vu le niveau de leurs eaux augmenter sensiblement. Après un été à sec, où aucune goutte d’eau n’est tombée, les rivières de cette région charnière de l’Est de la wilaya de Bouira, se sont « revigorées » en grondant à travers des courants d’eau puissants qui ont charrié dans leur débordement tous les détritus et les ordures ménagères qui jonchaient leurs berges et lits. L’oued Sahel, le plus important cours d’eau dans cette région a enregistré dès la matinée de jeudi, une violente crue, où le niveau des eaux a grimpé vertigineusement. La remontée des eaux de cette rivière du Sahel a permis l’apport de nouvelles alluvions (galets, sable) lesquelles sont venues remblayer et couvrir les trous et autres cratères béants laissés par l’exploitation de son tout-venant par les particuliers et les entreprises réalisatrices de la pénétrante El Adjiba-Béjaïa. Une remise en l’état « naturelle », somme toute, s’est opérée avec la crue de cet oued. En amont et en aval d’une partie de cette rivière passant par la localité de Chorfa, l’ensemble des rivages et des berges de l’oued ont été littéralement nettoyés des immondices et des déchets en tous genres amoncelés en ces lieux. L’Oued Sahel a fini par faire sa propre « toilette », même s’il n’arrive pas à se débarrasser de tous les détritus qui s’entassent sur ses rivages !
Y. Samir

