L’affaissement perdure sur la route Laazib Touazi

Partager

Plus de 18 mois se sont écoulés depuis le glissement de terrain survenu sur l’axe routier Laazib Touazi sans que celui-ci ne soit remis en état. L’affaissement en question s’est produit le mois de février 2015, laissant entrouvertes les entrailles de cette route. Malheureusement, cette voie carrossable est laissée telle quelle au grand dam des nombreux usagers l’empruntant au quotidien, et ce, au su et au vu des autorités locales. Ledit village est desservi par une route menant vers le chef-lieu de la commune de Chemini en passant par le village de Boumelal et Takorabt. Toutefois, cet axe routier est dans un piteux état, frisant même l’impraticabilité à certains endroits. Étroite, sinueuse et truffée de doubles virages, son ascension déjà difficile est aggravée par des nids de poule géants, des ravinements en forme de sillons des labours. Les riverains et les habituels passants ne cessent de se plaindre des souffrances qu’ils endurent en empruntant cette route, notamment sur le tronçon qui a subi un important affaissement. «On a plusieurs fois attiré l’attention des responsables de l’APC de Souk-Oufella et du chef de daïra de Chemini sur l’état périlleux de la chaussée d’une route déjà difficile d’accès par son ascension dangereuse, malheureusement, nos réclamations pour sa rénovation sont restées lettres mortes. La mise en place de caniveaux pour le drainage des eaux pluviales qui dévalent en torrents lors des averses n’a fait que rétrécir davantage la chaussée, déjà exiguë. Ses avaloirs ressemblent beaucoup plus à des ravins à tel point que les roues flirtent avec la bordure des caniveaux», dira un usager de ladite route. La cascade de dénivelés greffés sur une cinquantaine de mètres laisse perplexes les automobilistes qui ne comprennent pas l’atermoiement des autorités locales pour trouver une solution à cet épineux problème qui dure depuis 18 mois. «Nous sommes des oubliés de la daïra. Nos responsables locaux restent plantés comme des souches au moment que les automobilistes souffrent le martyre», s’indigne un commerçant, habitué à emprunter cet axe routier. Et d’ajouter : «La commission ad hoc chargée de diagnostiquer la situation de cette voie carrossable semble être inscrite aux abonnés absents, sinon comment expliquer qu’à ce jour la chaussée ressemble beaucoup plus à un champ de bataille qu’à une route carrossable.» Jadis, empruntée quotidiennement par une noria de véhicules, ladite route s’est affaissée en de nombreux endroits si bien que la plupart des routiers l’évitent désormais, préférant emprunter, la route passant par le village Taghrast. Selon un camionneur qui fait dans le transport des matériaux de construction, cet axe routier mérite d’être refait de fond en comble eu égard aux importantes crevasses et aux affaissements de la chaussée qui l’émaillent, notamment dans sa partie sud. C’est le tronçon qui nous fait le plus jaser», se plaint-il. Aussi, les usagers appréhendent l’arrivée de la saison des grandes pluies, synonyme de danger imminent au risque de voir la route carrément coupée en deux. Les villageois interpellent qui de droit, demandant une intervention rapide de la partie concernée par l’entretien du réseau routier de la wilaya. L’emprunter aujourd’hui tient tout simplement de l’aventure, car les glissements de terrain ont eu raison de la plateforme de la chaussée qui présente, désormais, des inclinaisons dangereuses.

Bachir Djaider

Partager