«L’APC, l’ONA et l’OPGI nous ignorent»

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Les habitants de la cité des 200 logements, sise au chef-lieu de la commune d’Aïn-Bessem à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Bouira, s’inquiètent du risque de maladies à transmission hydrique (MTH), qui trouvent un terrain favorable notamment durant cette période. Ces derniers affirment qu’un égout à ciel ouvert coule en contrebas de leur quartier depuis près de 10 jours, et ce, en raison de l’obstruction de la principale conduite du réseau d’assainissement de leur quartier. L’avarie se présente sous forme d’une importante remontée des eaux usées à partir d’un regard, suite à une obstruction des buses, à l’origine du refoulement du liquide noirâtre puant dans lequel pataugent les habitants de cette cité sortant ou entrant quotidiennement pour accéder à l’intérieur de leurs logements. «Ça fait plus de 10 jours que le principal regard s’est rempli d’eaux usées et se déverse sur la route. Il y a aussi une rupture au niveau des canalisations de tout le quartier. Les eaux usées se déversent sur la grande route du quartier et s’accumulent en contrebas, menaçant ainsi même les quartiers mitoyens. Les odeurs nauséabondes nous pourrissent le quotidien et nos enfants n’ont plus où jouer. Actuellement nous redoutons une véritable catastrophe écologique et sanitaire!», Nous dira Noreddine un habitant dudit quartier. Notre interlocuteur assure que ce problème a été signalé dès le premier jour, auprès des responsables locaux et de l’antenne locale de l’office nationale d’assainissement (ONA), sans pourtant qu’il soit réglé : «Des voisins se sont adressés à l’APC pour alerter les responsables de ce problème et surtout pour demander leur intervention, mais à ce jour, ils n’ont rien fait malheureusement. Idem pour l’agence locale de l’ONA, qui est normalement habilitée pour ce genre d’intervention ! Nous attendons toujours l’intervention de ces deux services. Ce problème nécessite malheureusement de gros moyens, et nous ne pouvons rien faire seuls ! Les médecins du service de prévention de l’EPSP ont établi un PV de constat et l’ont adressé aux responsables locaux, pour qu’ils réagissent rapidement». Les habitants de ce quartier, affirment par ailleurs, que le problème d’assainissement perdure dans leur quartier depuis plusieurs années. Ils soutiennent que le réseau local d’assainissement est défaillant et nécessite une opération de réhabilitation : «Ce problème est devenu récurrent. Le réseau d’assainissement est souvent bloqué au niveau de notre quartier. Nos toilettes aussi sont souvent bouchées. Nous avons écrit à l’OPGI et à l’APC pour leur expliquer la nécessité de sa réhabilitation depuis plusieurs années déjà. Mais malheureusement et à ce jour nous continuons à endurer ce calvaire !», ajoute Aziz, un autre habitant de ce quartier. Fait inquiétant. Un cas sur lequel doivent se pencher les services concernés pour procéder à une inspection minutieuse et éventuellement prendre les mesures qui s’imposent dans les plus brefs délais.

Oussama Khitouche

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