La ville croule sous les ordures

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Depuis mercredi dernier, les camions de ramassage des ordures ménagères n'accèdent plus au Centre d'Enfouissement Technique des ordures de Draâ Sachem.

Car, comme nous l’avions rapporté dans notre édition de samedi dernier, les habitants d’Ihadathène ont bloqué l’accès vers cette décharge. Du coup, le même décor s’offre aux yeux. Dans tous les quartiers et cités de la ville, des monticules de déchets s’amoncellent de jour en jour. En effet, tous les bacs à ordures débordent. Ce qui laisse place à des odeurs nauséabondes et à la prolifération de chiens errants et de rongeurs. Les résidents des quartiers ne savent plus quoi faire d’autant plus que les protestataires annoncent qu’ils ne suspendront pas leur action de sitôt. C’est le même constat dans les autres centres urbains des communes limitrophes à savoir Tizi-Gheniff, M’Kira, Ait Yahia Moussa, Frikat… » Si ces citoyens revendiquent des commodités qui leur manquent, ils ont raison. Mais, ils ne devront tout de même pas prendre en otage des milliers d’habitants en interdisant aux camions d’accéder au CET. Que les autorités locales prennent en charge ce problème parce que si cela continue, il y a risque même de maladies. Fort heureusement, ces derniers jours, les températures sont clémentes », nous répondra cet habitant de la cité des 160 logements qui nous montrait ces dizaines de sacs poubelles remplis de détritus de tout genre qui jonchent le sol juste à l’entrée des subdivisions de la Slep et de la Such. C’est dire que cette situation commence à devenir inquiétante. De leur côté les habitants du hameau précité ne semblent pas lâcher du lest d’autant plus que rien n’est encore décidé au sujet de leurs revendications notamment le revêtement du chemin qui mène à leurs habitations jusqu’à Bouhamou. Avant-hier, le maire s’est déplacé sur les lieux et a rencontré les membres de la djemaâ. Selon l’un de ces membres, le P/APC leur a proposé de revêtir cette route avec du gravier zéro quarante en attendant que l’argent soit disponible pour le bitumer et que les travaux du raccordement de l’eau potable soient lancés.  » Nous avons trop patienté. Nous avons recouru à toutes les voies légales et pacifiques. Depuis, plus d’un an, nous n’entendons que des promesses. Nous avons entendu ce que le maire nous a répondu. Mais à la fin, nous avons décidé que nous ne libérerions pas l’accès tant que les engins n’arrivent pas sur les lieux. C’est notre réponse au maire et à toutes les autorités », nous répondra un membre de la djemaâ des Ihadathène que nous avons contacté à ce sujet.

Amar Ouramdane

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