Lamentable ! Inadmissible ! Les qualificatifs ne sont pas assez forts. Tel est l’état dans lequel se trouvent les trente (30) locaux professionnels du programme des 100 locaux du Président de la république.
C’est une image des plus répugnantes qui s’offre aux yeux dans la localité d’Aïn Faci, à quelque 4 km au sud du chef-lieu de la commune de Draâ Ben Khedda. Les locaux en question sont érigés en un seul bâtiment en R + 3, pour une somme de plus de 6 milliards de centimes. «Cette somme est partie en fumée et les locaux attribués en 2013/2014 ne sont toujours pas opérationnels», nous avance notre source en précisant que «même les bénéficiaires les refusent à présent !». Le portail d’entrée du bâtiment a été arraché et les odeurs nauséabondes vous donnent le tournis. Chaque étage présente des dégâts considérables, inadmissibles mais aussi impardonnables et condamnables ! Des déchets de toutes sortes, des bouteilles et autres canettes de bière jonchent les locaux. Ils ont fait déjà l’objet d’un incendie le 27 août dernier. Aucun local, aucun espace n’est épargné par cette dégradation très avancée. Même les autorités sont au courant mais se disent «dépassées». Le bâtiment est transformé en dépotoir et en lieu de débauche ! Des propositions de transfert et de transformation ont été faites aux autorités qui tardent à prendre des initiatives et des décisions fermes. À Aïn Faci également, le rez-de-chaussée des dix logements CNEP/APC, six (6) locaux non attribués et à l’abandon, sont carrément murés depuis des années. Qu’attend-on pour résoudre ce problème ? Telle est la question que se posent les citoyens de cette localité. Faut-il un autre squat ? Encore à Aïn Faci, la salle des soins est réduite à deux salles d’attente pour femmes et hommes. Le reste (les bureaux et la salle de consultations) est transformé en logement et un médecin y habite. Le portail est cadenassé ! Pour une simple injection, les citoyens sont contraints de se rendre à Draâ Ben Khedda. La direction de la santé est-elle au courant de cette situation ? À la sortie Ouest de Draâ Ben Khedda, entre le pont Oued Bouguedoura et la station service, les douze box attendent toujours leurs bénéficiaires. Un box a déjà perdu son rideau ! Il faut dire que l’argent est dépensé pour rien ! Les jeunes crient au chômage alors qu’ils refusent d’occuper les lieux. Cette situation n’est pas seulement propre à la commune de Draâ Ben Khedda. C’est une situation regrettable relevée dans la majorité des communes de la wilaya. C’est pourquoi des décisions fermes et rapides doivent être prises afin de remédier à cette catastrophe qui se généralise.
Arous Touil