Les associations culturelles pour la sauvegarde et la promotion de la langue et la culture berbères renouent avec les programmes d’actions en faveur de leur identité.
En effet, depuis la fin des vacances, Paris est le centre de plusieurs manifestations en ce début de la saison culturelle. La ville abrite du 19 au 25 de ce mois de septembre la 1ère édition de la Semaine de la Kabylie. Pour les initiateurs de cette rencontre, l’association Ameslay, l’AJKF (Association des Jeunes Kabyles de France), avec de nombreux partenaires parisiens et franciliens, «il s’agira de fêter la Kabylie à Paris et instaurer ainsi un véritable événement à pérenniser dans le futur». Au programme de cette semaine, les visiteurs auront le choix entre : projections de films suivies de débats, expositions, conférences, concerts, théâtre… Les activités ont lieu dans le 14e arrondissement de Paris et consistent essentiellement en un hommage à Slimane Azem, avec une exposition sur le parcours de l’artiste et un débat sur son apport aux générations actuelles animé par Youcef Allioui, Hacène Harèche et Bruno Azem. Un concert sous la direction de Belaid Branis lui sera dédié ainsi qu’une œuvre de Street-art qui sera dévoilée sur la place de l’arrondissement, baptisée en octobre 2014 du nom de Slimane Azem. Le programme comporte également une conférence sur « La femme kabyle à travers les siècles », animée par Hamid Chabani, précédée du documentaire « H’nifa, une vie brûlée », du théâtre avec la Cie Grain Magique qui présentera la pièce « Afous, rêverie pour deux mains », la projection du film « Des apaches » de Nassim Amaouche et bien d’autres animations musicales autour de dégustations de spécialités kabyles. Les organisateurs, qui espèrent réaliser là un projet reconductible, notent avec satisfaction la collaboration des partenaires institutionnels parisiens tels que la mairie du 14ème et la ville de Paris, ainsi que des associations culturelles et de nombreux acteurs qui militent pour la visibilité de la culture kabyle dans la capitale française. A noter enfin, qu’en raison de l’état d’urgence lié au climat d’insécurité les organisateurs signalent que certaines activités sont soumises à réservation et que des annulations peuvent survenir si nécessité il y a.
De Paris, Tahar Yami