Le Djurdjura sous haute surveillance

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Bien qu’aucun foyer du virus H5 N1 ne soit signalé dans les localités de la région, la vigilance est de mise. Sachant que comme chacune des régions du pays, la Kabylie et notamment la wilaya de Tizi Ouzou accueillent plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs qui pourraient être à l’origine de l’introduction de ce virus mortel, surtout lorsque l’on sait que le printemps annonce le retour de ces volatiles ayant séjourné tout l’hiver en Afrique. Du coup, sur recommandation de leurs tutelles respectives, les directions de l’agriculture, de la santé, des forêts, de l’environnement et même les services de sécurité sont en alerte maximale et restent sur le qui-vive. Le massif forestier du Djurdjura ne déroge pas à la règle. Au Parc national du Djurdjura, tous les services forestiers sont mobilisés, car, faut-il le signaler, cette réserve naturelle est fréquentée par pas moins de cinq espèces d’oiseaux migrateurs. Au total, avons-nous appris d’une source proche des services du Parc, il a été recensé 118 espèces sédentarisées et cinq autres de passage pour lesquels aucun signe de reproduction n’a été constaté. “Toutes les dispositions sont prises. Nos services surveillent toutes les situations. Ils sont là avec leur matériel à suivre l’évolution de la situation. Aux dernières nouvelles, aucun volatile n’a été retrouvé mort”, nous a confié, sous le sceau de l’anonymat, un responsable de la direction des forêts. Selon d’autres sources, il nous a été donné de savoir que le danger viendrait des lacs et cours d’eau. “Il ne faut pas perdre de vue qu’il y a en Algérie des lacs où sont recensés pas moins de 20 000 oiseaux (El Kala). Il est attendu que les barrages de la région ainsi que les rivières soient surveillées de près”, nous a expliqué le premier interlocuteur. Ne dit-on pas : “Il vaut mieux prévenir que guérir !” Il faudrait donc que tous les services, l’éducation nationale y compris se mettent au diapason, pour contrer ce danger imminent pouvant survenir à n’importe quel moment et dans n’importe quelle région du pays, et ceci en multipliant la sensibilisation. Cours, conférences-débats informations sont des moyens efficaces ; là les populations sont en contact avec tous ces volatiles. Il ne faudra pas perdre de vue que de nombreux poulaillers et basses-cours ruraux ne sont jamais inspectés pas des vétérinaires. Ceci est une autre culture. Beaucoup de personnes ne savent pas encore que le contact avec un poulet vivant est plus dangereux que la consommation de sa chair elle-même.

Amar Ouramdane

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