Les communaux maintiennent la pression

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Le mouvement de grève cyclique de trois jours lancé par la fédération nationale du secteur des communes s’est poursuivi hier pour la troisième journée consécutive.

Les meneurs de cette action de protestation ont affiché leur totale satisfaction quant à la réussite du mouvement de protestation observé durant trois jours. A en croire le président de la fédération en question, le taux de participation au niveau national à cette action de contestation, est le même que celui enregistré au deuxième jour de la grève, soit 80% à l’échelle nationale. Selon lui, les travailleurs communaux ont réussi à maintenir intacte la mobilisation en vue d’exiger la satisfaction de leurs doléances. Ceci, poursuit la même source, renseigne sur la prise de conscience des communaux de «la légitimité de leur action et de leur détermination à arracher leurs droits». D’après la même source, certaines wilayas ont enregistré un taux de suivi qui a atteint 100%, à l’image de la wilaya de Béjaïa. Dans d’autres wilayas, à l’exemple de Tizi-Ouzou, le taux de suivi est de 80%, alors que dans la wilaya de Bouira, il est de 50% et de 25% à Alger. Le président de la fédération en question a déploré le fait que le Ministère de l’intérieur et des collectivités locales n’ait pas jugé utile de réagir suite à ce constat. «Aucune réponse ne nous est parvenue de la part des pouvoirs publics jusqu’à l’heure actuelle», a dénoncé M. Kamal Bahatt avant d’ajouter que «nous voulons que la tutelle satisfasse les revendications des travailleurs communaux», a-t-il soutenu. Ce syndicaliste a, par ailleurs, dénoncé «les menaces et pressions exercées par les responsables locaux et l’administration à l’égard des grévistes dans le but de casser notre mouvement de grève». «Les contestataires ont subi des menaces directes de ponction sur salaire, de radiation et de mutation», a encore expliqué notre interlocuteur. Par ailleurs une marche nationale pacifique est prévue pour le 27 du mois en cours, au niveau de la wilaya de Béjaia. Aussi, la fédération nationale du secteur des communes, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique, compte réunir son conseil national début octobre pour évaluer la situation et prendre ainsi les décisions qui s’imposent. La plate-forme de revendications de cette catégorie de travailleurs tourne autour de «la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut en exigeant son unification, l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et les primes dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Les communaux exigent également l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social, et ils insistent sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale, dont le droit à la grève.

L.O.Challal

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