Une route dans un piteux état

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La route d’Irmane est empruntée par une vingtaine de familles issues pour la plupart des villages Seddouk Oufella et Seddouk Ouadda, et vivant dans des maisons éparses construites sur leurs terrains situés en dehors des zones urbaines.Son état de détérioration avancée, caractérisée par des saillies, des nids-de-poule et des ravinements causés par les pluies torrentielles hivernales, ne facilite guère aux riverains le passage par voiture. Pis encore, les torrents de la rivière d’Irmane ont provoqué un rétrécissement de la chaussée suite aux affaissements récurrents du contrebas et accumulés depuis plusieurs années.D’ailleurs, un citoyen nous a révélé que les riverains ont saisi à maintes reprises les autorités locales pour un projet de pose de gabions. “Nous avons alerté plusieurs fois les autorités locales sur les risques de l’obstruction totale de cette piste. Ce pour quoi nous avons demandé son aménagement avant que cette éventualité ne se réalise, ceci en leur expliquant que si un tel cas se présente, nous serons isolés du reste du monde”, a-t-il dit. Et il a ajouté : “Après constations de visu du bien fondé de nos requêtes, ils nous ont promis son aménagement dans les plus brefs délais”. Il a continué dans la foulée : “Il y a deux ans de cela, nous avons cru en la bonne volonté des autorités locales de l’époque lorsqu’ils ont ramené un chargement de pierres déjà utilisées, récupérées d’on ne sait où. Mais depuis, le projet en question a été mis aux oubliettes”. Un autre riverain nous expliqua que c’est son fils, las de prendre son mal en patience, qui a déversé du gravier tout venant (TVO) sur les parties les plus touchées de cette route que les autres riverains ont arasée. “Après avoir attendu des lustres, constatant que les promesses verbales des autorités locales tardent à se concrétiser sur le terrain et sachant que nous sommes les seuls perdants dans l’affaire, j’ai chargé mon fils de transporter du gravier pour parer au plus pressé”, a-t-il affirmé.Même la conduite principale alimentant en eau potable le village Seddouk Ouaddas, à partir de la source d’Ighzer Netsragoua, risque d’être obstruée par le déchaînement des torrents de cette rivière.Le cas de cette route est édifiant et mérite une attention particulière de la part des autorités. A plus forte raison, un projet de pose de gabions ne nécessitera pas une enveloppe budgétaire faramineuse, mais sa réalisation atténuerait certainement l’angoisse qui s’empare des habitants empruntant cette piste durant toute la saison hivernale, notamment au moment des crues de la rivière.

L. Beddar

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