Les prix dégringolent !

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Après avoir accompli sa mission durant trois mois à Tizi-Gheniff, la moissonneuse-batteuse dépêchée par la coopérative des céréales et des légumes secs de Draâ Ben-Khedda, dans le cadre de la campagne moisson-battage, au début du mois de juin dernier, a fini par regagner son hangar où elle attendra jusqu’à l’année prochaine. En effet, durant ces trois mois, hormis les journées de réparation pour les pannes habituelles dues aux configurations des terrains accidentés, la lourde machine avait sillonné les nombreux champs céréaliers tant des communes de Tizi-Gheniff et de M’Kira que ceux de Draâ El-Mizan, en donnant ainsi toute satisfaction aux nombreux céréaliculteurs de ces localités. «Pour cette année, les céréaliculteurs de la daïra de Tizi-Gheniff ont débuté la campagne moisson-battage à la même date que ceux des autres localités limitrophes alors qu’auparavant, nous étions toujours les derniers à attendre l’arrivée d’une hypothétique moissonneuse, la peur au ventre pour nos récoltes d’une quelconque catastrophe», nous confient des céréaliculteurs des EAC de Tizi-Gheniff. Au demeurant, nos interlocuteurs ajoutent que pour cette année, le départ de la moissonneuse-batteuse a été retardé pour permettre également à ceux qui avaient semé leurs parcelles en fourrage de récupérer les graines pour les semences prochaines. «Comme vous savez, en ce qui concerne la céréaliculture, nous n’utilisons nos parcelles qu’une fois sur deux, c’est-à-dire, une année pour le blé et l’autre année pour les fourrages afin de permettre à la terre de se reposer. Donc, pour les fourrages, à savoir la luzerne, l’avoine ou les trèfles, nous avons cette année décidé de recueillir nos propres graines pour la prochaine semence, en ayant recours au battage des herbes séchées au moyen de cette machine comme pour le blé», ajoutent nos interlocuteurs. Cependant, pour tous les céréaliculteurs rencontrés, si la récolte qu’ils n’ont aucun problème à écouler a été satisfaisante, il n’en demeure pas moins que pour ce qui concerne la paille et les fourrages qu’ils doivent vendre eux-mêmes, leur prix a fortement chuté par rapport à l’année passé. «En ce qui concerne le blé et l’orge, c’est comme d’habitude, toute la récolte est destinée à la coopérative des céréales. Par contre, pour les fourrages, en ce moment, nous sommes très concurrencés par tous les revendeurs qui nous viennent des autres localités et même des autres wilayas, ce qui fait que pour la paille dont le prix était entre 150 et 180 DA la botte l’année passé elle ne se négocie qu’à 130 DA cette année, la même chose pour les trèfles ou la luzerne qui étaient à 350, voire même 400 DA qui ne trouvent pas preneur, aujourd’hui, à 250 DA la botte», terminent nos interlocuteurs.

Essaid Mouas

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