environ une centaine de lycéens du village El-Hammam ont fermé avant-hier jeudi, le siège APC de leur municipalité. En effet, peu avant huit heures, ces adolescents dont certains étaient accompagnés de leurs parents ont interdit l’accès aux fonctionnaires et aux autres citoyens venus se faire délivrer des pièces administratives. Ces jeunes protestataires sont venus réclamer le transport scolaire. Il faut souligner que ces lycéens sont scolarisés dans les lycées de la ville de Draâ El-Mizan, distante de leur village d’environ quinze kilomètres pour ceux qui habitent sur le chemin communal les reliant au village Tafoughalt dépendant de la commune d’Ait Yahia Moussa, alors que certains d’entre eux sont à plus de dix-sept kilomètres du chef-lieu de daïra de Draâ El-Mizan. » A chaque début d’année, nous sommes confrontés à la même situation. Pour l’année scolaire en cours, la situation a empiré parce que le bus qui soulageaient une trentaine d’élèves d’entre eux est en panne », fulminera un représentant des lycéens. Il poursuivra: « Nous avons ras-le-bol des fausses promesses de nos responsables locaux. L’année passée, ils nous ont promis un autre bus. On n’a rien vu venir. N’oubliez pas qu’aujourd’hui, chacun de nous débourse 60 dinars en aller et retour quand on prend les fourgons qui assurent la ligne Draâ El-Mizan-Tafoughalt. Faites les comptes quand il y a deux ou trois lycéens qui vivent sous le même toit. Et puis, nombreux sont ceux qui font plus de quatre kilomètres pour rejoindre ces fourgons parce que lorsque ces derniers sont chargés, ils n’arrivent pas jusqu’à notre village. Chaque jour, les administrations de nos établissements nous renvoient à cause des retards successifs ». À entendre ces lycéens, il semblerait que, ces protestataires ne vont pas lâcher prise cette fois-ci parce qu’ils sont décidés à en finir définitivement avec ce problème devenu récurrent au fil des années. » A partir de dimanche, si rien n’est fait, nous passerons à d’autres actions. On envisage de fermer le chemin communal entre notre village et le chef-lieu Tighilt Bougueni et bien d’autres. Nous bouderons les bancs de l’école le temps qu’il faudra.
Contrairement, à nos camarades du village de Tafoughalt, ceux-ci ont deux bus et leur APC a signé des conventions avec des transporteurs privés. Pourquoi nos élus ne font-ils pas la même chose avec nous? « , s’interrogera un autre intervenant. Dans cette commune rurale, ce n’est pas la première fois que des collégiens ou des lycéens recourent à ce genre d’action pour exiger le transport scolaire parce que l’APC est déficitaire en matière de parc roulant devant assurer cette mission qui, pourtant, lui est dévolue.
Amar Ouramdane