Les communes dans la tourmente

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Sur les soixantesept communes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou, la quasi-totalité d'entre elles n'ont pas de ressources.

Si, ici et là le développement local a pris ces dernières années un essor considérable, il n’en demeure pas moins que les nouvelles orientations du Premier ministre, inhérentes à la rationalisation des dépenses publiques et l’annulation de certains projets de développement social, sont tombées comme un couperet sur la tête des élus. En effet, désormais, en application des orientations de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Femme, il est demandé aux maires de surseoir au lancement de tous les projets de développement social non-engagés ou non-réalisés à la date de la signature du télégramme en question. Cette mesure concerne les projets inscrits à titre de programmes de développement communautaire, les programmes d’utilité publique à haute intensité de main d’œuvre et de ceux de Blanche Algérie, à l’exception de ceux notifiés en 2016. « Cette décision nous pénalise au plus haut point parce qu’auparavant, la Direction de l’action sociale nous venait au secours grâce à ces petits projets de développement, tel le nettoyage des fossés et d’autres petites opérations que nous ne pouvons pas prendre en charge dans le cadre des PCD », nous répond un président d’une APC qui a préféré garder l’anonymat. Comme ce maire, ils sont nombreux qui se trouvent dans la tourmente. Ils souhaitent que cette mesure ne prenne pas beaucoup de temps. « Nous espérons que d’autres initiatives soient prises par les pouvoirs publics en vue de prendre en charge ces projets de développement social sous une autre formule », espère le même interlocuteur. Ces mesures sont valables aussi, lit-on dans le télégramme, pour les dispositifs d’aide et d’insertion (PID) et (DAIS) destinés aux jeunes chômeurs titulaires de diplômes universitaires ou d’un niveau scolaire ne dépassant pas celui du secondaire. Mais, le point sur lequel il y a lieu d’insister est que la directive invite les responsables des APC et de la solidarité à ne pas remplacer les bénéficiaires de l’Allocation Forfaitaire de Solidarité ( AFS) de 3000 dinars radiés au 1er août par d’autres demandeurs. C’est dire que cette frange de la société est devenue plus vulnérable quand on sait que déjà cette allocation dont ils bénéficiaient était dérisoire. Ainsi, l’étau se resserre sur ces personnes sollicitant cette « bouffée d’oxygène » pour répondre à leurs petits besoins vitaux. Des centaines de dossiers demandant cet avantage atterrissent sur les bureaux des chefs des services sociaux des APC, sans pour autant avoir de réponse dans l’immédiat.

Amar Ouramdane

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