Quand le foncier hypothèque le développement

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La commune d’Amalou est aux prises avec un manque de réserves foncières préjudiciable. Un écueil de taille, qui obère toute perspective de développement de la circonscription. C’est ainsi, nous informe le P/APC, qu’un programme de logements sociaux et des équipements public, inscrits au profit de la commune, restent bloqués. Leur concrétisation achoppe sur l’indisponibilité de poches de terrain. «Nous avons fait un choix de terrain au niveau du village Biziou, mais notre proposition a été invalidée par les autorités centrales», nous fait savoir le maire, indiquant que les terrains proposés relèvent du domaine privé de l’Etat, en l’occurrence des exploitations agricoles individuelles (EAI). Selon l’édile communal, le refus opposé à la distraction à des fins urbanistiques de ces terres, est justifié par la nature des biens immobiliers qui sont classés à hautes potentialités agricoles. Résultat des courses: des projets en rapport avec la réalisation d’une brigade de gendarmerie, une sureté urbaine et un programme immobilier de 58 logements, alloué dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP), sont renvoyés aux calendes Grecques. Une impasse que d’aucuns parmi les citoyens d’Amalou suggèrent de transcender par une prospection de terrains dans le domaine privé particulier. «S’il y a des ressources budgétaires pour construire des infrastructures, pourquoi ne pas songer à les doter d’enveloppes pour l’acquisition de terrains? L’Etat doit avoir les moyens de sa politique, sans quoi, il n’y aurait pas de développement possible», dispose un jeune du village Ighil N’tala. «En définitive, c’est toujours le pauvre citoyen qui subit les contrecoups de ces ajournements de projets, lesquels sont sensés le servir. Des projets, qui plus est, touchent à des domaines aussi sensibles, comme la sécurité et le logement», affirme un autre citoyen du village Biziou.

N. Maouche

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