Au moment où la population attend le branchement du gaz de ville annoncé pour ce printemps, les travaux du réseau principal sont à l’arrêt depuis plusieurs jours. Ceci est dû, non aux intempéries, ni à une panne technique, mais à une énième opposition de quelques propriétaires de terrains réclamant leur indemnisation.Ce conflit entre les propriétaires de terrains concernés par le projet, dont les arbres, notamment des oliviers ont été abattus et les responsables du projet, date de plusieurs mois, et à chaque fois qu’une solution est trouvée, un autre empêchement surgit pour retarder les travaux et on se demande à quand la fin du tunnel pour ce feuilleton.Les propriétaires de terrains, de leur côté refusent la qualification de trouble-fête et d’opposants au développement et ne font que demander leurs droits en bonne et due forme avec des garanties. L’estimation des oliviers abattus à leur juste valeur, est une autre revendication, à en croire certains d’entre eux : M. Rabah et B. Essaïd.Ces derniers confient “qu’ils ont remis des fiches d’estimation du nombre d’arbres abattus, signées par toutes les parties concernées, mais ces documents ont été vite rejetés pour non valables selon les autorités” toujours d’après les mêmes interlocuteurs.A présent, ces propriétaires pour lesquels la terre et les oliviers sont sacrés, sont convaincus que le projet revêt une importance capitale pour la région, et sont prêts à renoncer à l’indemnisation des terrains où sont enfouies les canalisations, et même laisser une distance raisonnable en cas de construction. Celles-ci sont des concessions faites par ces propriétaires pour les terrains mais ils ne sont pas prêts à baisser les bras et à faire des concessions concernant les oliviers, qui sont l’unique ressource pour certains. Au train où vont les choses, la balle est dans le camp des réalisateurs du projet, qui sont tenus de fournir des garanties concrètes, à l’exemple d’indemnisations immédiates, pour le bien de tous.
Salem Amrane
