Sit-in des gardes communaux

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Poursuivant leur action de protestation, un sit-in des bureaux de wilayas de Tizi-Ouzou, Boumerdès, Béjaïa et Bouira, affiliés au mouvement national de la garde communale, a été observé hier matin, au niveau du siège de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les protestataires, à leur tête Yahia Arab, dénoncent, entre autres, la non-application des décisions prises par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, M. Noureddine Bedoui, relatives aux revendications des gardes communaux. «Nous sommes, ici aujourd’hui, pour dénoncer le retard enregistré dans la mise en application de nos droits contenus dans notre plateforme de revendications. Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui, a pourtant instruit les walis dans ce sens. Dans une lettre adressée à ces derniers le 7 avril 2016 où figuraient les revendications satisfaites, le ministre leur a demandé l’application de ces décisions. Mais depuis, on a rien vu venir de la part des pouvoirs publics», dira le coordinateur de la wilaya de Tizi-Ouzou, Arab Yahia en l’occurrence. Mais pas seulement. D’autres revendications et pas des moindres, selon ce responsable, n’ont pas trouvé de terrain d’entente. «Elles sont en stand-by», notera-t-il. Elles concernent, entre autres, les 38 000 radiés de ce corps à l’échelle nationale, la révision en hausse des retraites. Et pour se faire, les gardes communaux préconisent la création d’une commission. «La création d’une commission chargée du dossier des gardes communaux est une condition sine-qua-non pour le règlement définitif de nos revendications», plaidera notre interlocuteur. Dans le cas contraire, c’est-à-dire la non-prise en charge de toutes les revendications des gardes communaux, des actions d’envergures seront programmées ultérieurement. «Dans le cas où nos revendications ne sont pas toutes satisfaites, nous passerons à des actions plus radicales, mais dans un cadre pacifique. Nous lutterons et nous ne retournerons pas à la maison bredouille», menace-t-il. Pour rappel, le corps des gardes communaux a été dissous en 2012. Depuis, un mouvement national de la garde communale a été créé. Ce mouvement a élaboré une plateforme de revendications le 27 avril 2015 à Aïn Defla, qu’ils ont transmis par la suite aux pouvoirs publics. Des revendications où figuraient, entre autres la reconnaissance officielle des sacrifices des gardes communaux, la révision des retraites, des primes d’engagement et indemnités de départ, la régularisation des agents de la garde communale transférés à d’autres institutions ou autres corps de sécurité la reconnaissance des blessés de la garde communale comme des blessés de guerre, la réintégration de tous les agents radiés sans conditions, ou bien l’affectation à la retraite de ceux qui remplissent les conditions, l’attribution d’une journée nationale pour commémorer et rappeler les sacrifices de la garde communale, la rémunération des heures supplémentaires.

Hocine Moula

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